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dimanche 25 mai 2014

Reconnaisance de la fibromyalgie, par la sécurité sociale

Ci dessous les dernières évolutions légales concernant la prise en charge à 100% de la Fib (enfin des évolutions qui ne changent rien...).

 
Séance plénière à l'assemblée pour évoquer la fibromyalgie.

Question écrite n° 01210 de M. Serge Andreoni (Bouches-du-Rhône - SOC) publiée dans le JO Sénat du 26/07/2012 - page 1683


M. Serge Andreoni attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la fibromyalgie. La fibromyalgie est reconnue par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1992. Elle a d'abord été classée comme maladie rhumatismale (M 79.0) et, depuis janvier 2006, est désormais reconnue maladie à part entière (M 79.7). 
À la suite de l'OMS, d'autres pays ont reconnu officiellement cette pathologie, à l'instar de la Belgique, qui l'a classifiée dans les maladies handicapantes depuis mai 2011. D'autres pays, comme les États-Unis, débloquent des fonds importants pour la recherche sur cette maladie. 

Or, la France s'obstine à ne vouloir considérer la fibromyalgie que comme un syndrome, alors que 14 millions d'Européens et plus de deux millions de Français sont atteints de fibromyalgie, avec des répercussions extrêmement lourdes sur leur vie professionnelle, sociale et familiale, et un retentissement particulièrement éprouvant sur le plan psychologique. 
En décembre 2008, le Parlement européen a fait une déclaration écrite (69/2008) établissant pour les États membres des recommandations pour une meilleure prise en charge de la fibromyalgie et des malades, considérant notamment que : « cette pathologie n'est toujours pas répertoriée dans le catalogue officiel des maladies de l'Union européenne, ce qui rend impossible un diagnostic formel pour les patients » ; « que les personnes atteintes de fibromyalgie consultent plus souvent les généralistes, sont plus fréquemment adressées à des spécialistes, se voient délivrer plus de feuilles de maladie et reçoivent plus de soins hospitaliers, générant par conséquence des dépenses considérables pour l'Europe » ; « que pour [ces personnes] il est très difficile de vivre pleinement et en toute autonomie, à moins d'avoir accès aux traitement et soutien appropriés ». Enfin, il faut signaler, depuis 1995, une résurgence importante (surtout depuis 2000) de cette maladie. De plus en plus de jeunes (moins de 30 ans) en sont affectés et de plus en plus d'hommes en seraient également atteints (jusqu'à un homme pour huit femmes, alors qu'un homme pour dix femmes en était atteint à l'origine). Compte tenu de ces éléments et de l'importance de cette maladie, il lui demande si elle envisage de prendre les dispositions nécessaires pour faire reconnaître la fibromyalgie comme une maladie à part entière, comme l'a fait l'OMS. 



Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé

publiée dans le JO Sénat du 20/09/2012 - page 2049

La fibromyalgie, dont la prévalence est estimée à 3,4 % chez la femme et 0,5 % chez l'homme, est un syndrome douloureux chronique diffus qui s'accompagne de fatigue et de souffrance psychologique et dont la cause reste inconnue malgré les nombreux travaux menés actuellement en France et dans le monde. Elle ne comporte aucun signe spécifique clinique, biologique, radiologique ni histologique. Le diagnostic est le plus souvent porté par des rhumatologues, des médecins généralistes ou des médecins de la douleur. Elle se présente sous des formes et des degrés de gravité variables, allant de la simple gêne à un handicap important. 
Il n'existe pas à ce jour de traitement spécifique de la fibromyalgie. Le traitement associe des médicaments (antalgiques, antidépresseurs, autres psychotropes) et des thérapiques non médicamenteuses (kinésithérapie, balnéothérapie, exercices physiques, psychothérapie, relaxation, acupuncture, neurostimulation par exemple). 
En ce qui concerne la prise en charge de ces traitements, il est utile de rappeler les règles qui s'appliquent à l'ensemble des assurés (art. L. 322-3 du code de la sécurité sociale) et qui offrent la souplesse nécessaire à une prise en charge équitable. La fibromyalgie, dont la présentation, la gravité et l'évolution sont très variables d'un patient à l'autre, ne peut être inscrite sur la liste des affections comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse (ALD 30). En revanche, pour tout cas de fibromyalgie reconnue comme grave par le service médical et nécessitant des soins coûteux, le patient bénéficie d'une exonération du ticket modérateur (ALD 31). 


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Donc la messe est dite. Par principe, vu que la Fib n'a aucun traitement, pourquoi octroyer un 100% aux malades ?

Voilà une maladie que l'on ne sait traiter, donc qui ne justifie d'aucune prise en charge, c'est la beauté du système !

Quand on y pense, ça se tient. Et si par malheur la pathologie coûtait très cher (on ne sais jamais, mais comme on disait, y a pas de traitement), il reste la possibilité d'obtenir une exonération au titre des affections de longue durée ne faisant pas partie des 30 maladies répertoriées (c'est ça l'ALD31).
Bon courage pour l'obtenir, faut trouver un médecin conseil bien gentillet...


Je suis assez d'accord avec ça. Un 100% ne rime à rien si l'on parle de traitements médicamenteux. Sauf que la Fib demande tout un tas de soins que la sécu ne prend pas en charge ! Les médecins prescrivent de l'exercice physique, de la sophro, de la relaxation, des rdv osthéopathe.... sauf que c'est pas gratuit tout ça ! 

Donc si j'avais le pouvoir d'interpeller le ministre de la santé, je ne lui demanderais pas un 100%, mais le remboursement à au moins 50% de tous ces frais invisibles et pourtant bien réels.

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