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dimanche 30 octobre 2016

Premiers grands pas, premier croche patte, et alors ?

La ministre de la santé a son mot à dire, et ça se voit.

Dans le cadre du vote du budget de la sécurité sociale pour 2017, les membres de la commission d'enquête ont réussi à faire passer ce texte, qui a donc force de loi puisque voté*:
*encore que ça doit sans doute passer par un vote au sénat, mais ça devrait le faire. 
I. – A partir du 1er janvier 2017, l’État peut autoriser, pour une durée de trois ans et à titre expérimental, le financement par le fonds d’intervention régional mentionné à l’article L. 1435‑8 du code de la santé publique des parcours de soins et de la prise en charge des personnes souffrant de douleurs chroniques dans le cadre de projets pilotes.
II. – Un décret en Conseil d’État précise les modalités de mise en œuvre de ces expérimentations, notamment les caractéristiques de l’appel à projets national, ainsi que les conditions d’évaluation de l’expérimentation en vue d’une éventuelle généralisation. La définition du parcours de soins prend notamment appui un référentiel établi par la Haute Autorité de santé.
Le contenu de chaque projet est défini par un cahier des charges arrêté par les ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale.
Les ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale arrêtent la liste des acteurs retenus pour participer à l’expérimentation au vu des résultats de l’appel à projets national et après avis des agences régionales de santé concernées.
III. – Un rapport d’évaluation est réalisé au terme de l’expérimentation et fait l’objet d’une transmission au Parlement par le Gouvernement.

Au départ, le texte devait ne devait même pas être voté et passer dans le cadre global de l'écriture du projet de loi... sauf que cet article a été étudié en commission quand les membres du groupe d'enquête, ayant écrit le texte, étaient absents et n'ont pas pu le défendre !!!!

Moi je n'arrive pas à croire en une simple coïncidence.

Par la suite, il a fallu donc représenter cet amendement au vote des parlementaires... et là le texte a dû changer pour être accepté, avec une toute autre orientation. Le mot "fibromyalgie" a été remplacé par "douleurs chroniques", ce qui n'est pas du tout la même chose. 

Simple de voir le problème. La fibromyalgie ne sera pas citée dans le plan budgétaire de la sécu pour 2017.

Que cela ne retire rien à la reconnaissance que nous devons avoir envers les membres de la commission d'enquête évidemment. Prions pour que leur motivation reste intacte et qu'ils soient tous réélus à la prochaine: il y a encore à se battre sur la mise en œuvre de tout ça.




y a pas que le métal symphonique dans la vie. 

Faute de se retrouver nommée, la fibromyalgie court le risque de passer une année de plus sous les radars par faute de chiffres. Comment donc avoir ces chiffres ? Parce que c'est pas tout ça mais y a l'INSERM qui va en avoir besoin. 

Et là vous me demandez: c'est quoi ce radar qui refuse de nous détecter ?

Ce radar, c'est le système de la Tarification à l'activité (t2a). Depuis 2005 cette nouvelle tarification a pour but de fonder le financement des établissements en fonction de leur activité, celle-ci étant décrite par Groupe homogène de séjours (GHS). Elle couvre 100 % de l’activité des établissements privés depuis 2005, tandis qu’elle a été appliquée de manière progressive dans le secteur public pour couvrir 100 % de l’activité de court séjour (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) des établissements publics en 2008. Pour info, c'est une pratique globale en Europe et elle ne changera pas, quelle que soit les personnes au pouvoir.

La t2a finance les établissements de santé non plus sur la base d'un forfait annuel, mais en les payant acte de soin par acte de soins, regroupés dans des "épisodes de soins" (encore nommés "paniers de soins"). Les épisodes de soins sont calculés comme étant le "prix moyen" des soins pour une pathologie donnée (les GHS).

Il n'y a pas d'épisode de soins pour la fibromyalgie, donc pas de forfait au titre de la t2a, donc soigner un fibromyalgique ne rapporte rien à un hôpital, qui doit de fait tricher pour se retrouver financé, ou nous virer vite fait en nous promettant un vague suivi ambulatoire.

Pire encore: la triche des hôpitaux, nous fait sortir de toutes les études statistiques et empêche la définition d'un ou plusieurs épisodes de soins.


Et encore on ne parle pas ici des statistiques de la médecine de ville. Là le rapport parlementaire évoque des pistes précieuses qu'il va falloir défendre à tout crin.

De toutes façons tout passera par le porte-monnaie, dans un sens comme dans l'autre. Alors on remet une pièce dans le flipper et on repart.



lundi 24 octobre 2016

Université.... de patients.. hein ?

Quand être malade chronique devient une expérience diplômante.


Tout ça aura mis bien du temps à être opérationnel (ça date de la loi de 2009 quand même), mais ça y est, les formations universitaires destinées aux malades chroniques deviennent une réalité. L'expérience des malades devient une qualification et être malade... un métier.

Etonnant tout de même de transformer la souffrance en qualification. Pas forcément négatif, mais étonnant. On est en plein dans les bénéfices secondaires. A contrario, être guéri signerait donc une fin de cdi "de malade" ? A t'on créé un intérêt pervers à se faire reconnaître comme "malade à vie" ? 

Mes parents vont être fiers de moi: j'ai la "maîtrise de diabétique phase 2".

Je me pose des tas de questions. Je sais que chez fibro SOS par exemple, il y a des personnes formées appelées je crois "patients experts". Le rôle de ces personnes est de servir de liant entre les malades et les personnels de soins. Ces derniers étant souvent forcés de nous traiter comme de simples chiffres, on ne peut pas être contre.
Il y a de sacrés besoins dans ce domaine. Mais être visiteur ou médiateur, ce n'est pas la même chose qu'être "diplômé en éducation thérapeutique".   

Pourquoi faire, comment, avec quelles solutions d'avenir ? On trouve des chiffres sur le site http://www.universitedespatients.org

Peut-être le principal bénéfice est de devenir acteur de sa souffrance, rompre son isolement.... car 10% seulement des diplômés trouvent un travail suite à ces DU ?  J'ai du mal à croire qu'un 'DU de malade' aie le moindre poids face à Professeur imbu de lui-même, ou un Directeur hospitalier (ou un chef de pôle) le nez plongé dans les dossiers de ses experts-comptables. 

Pour les acteurs associatifs en revanche ça peut être un sacré plus faut le reconnaître. De toutes façons j'imagine mal pouvoir se payer un DU de ce type tout en travaillant, ou en étant assujetti à un minimum social.



dimanche 23 octobre 2016

Le rapport d'enquête parlementaire, pour liseuses

Parce que je suis incapable de lire sur un écran, et sans doute vous aussi.

Vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous pour avoir le rapport intégral en version liseuse (ebook, kobo, kindle....j'en passe).

Me remerciez pas je l'ai d'abord fait pour moi.

https://drive.google.com/open?id=0B55c7vy3iHv7emMyeXdPUS1KQ1k

http://www2.assemblee-nationale.fr/14/autres-commissions/commissions-d-enquete/fibromyalgie#prettyPhoto
De gauche à droite : Madame Bultheau, Messieurs Bartolone et Carvalho.

samedi 15 octobre 2016

ma visite chez le spécialiste du sommeil

Quelle personne fibromyalgique n'a pas de troubles du sommeil ? 


Aucune mon capitaine, c'est compris dans le forfait !

Du coup j'ai sorti ma go pro et je suis allé voir le spécialiste des troubles du sommeil.


 1/ Là C'est moi dans la salle d'attente.

2/ Là pareil mais 3mn plus tard


3/ Là quand le médecin viens me voir pour dire (gentiment) que mes ronflements la gênent dans ses consultations.  

4/ Là quand je regarde la pendule et que je comprends qu'une heure entière s'est écoulée.

5/ Là quand elle me dit que je dois être en arrêt de travail pour au moins 2 mois avec interdiction de conduire... et que je négocie intensément un simple courrier à destination de mon médecin du travail pour m'interdire "seulement" de rouler sur mon temps de boulot*.
 *Sur ce coup là je risque rien : mon médecin du travail.. ben il travaille pas. Tu as un rhume il te mets en incapacité, tu perds un oeil il te conseille de demander un temps partiel et met ça sur le compte d'une dépression....

 6/ Là quand le médecin me laisse partir et que j'ai qu'une peur: qu'elle change d'avis dans la minute.

 D'un certain point de vue, ça fait 10 ans que personne ne prend mes troubles de sommeil et mon épuisement chronique au sérieux... Je suis à la fois content et assez inquiet. Perdre mon permis c'est signer ma mort sociale. Et depuis le temps que je gère tout seul et que je me bats pour bosser, c'est plus à 5 minutes non plus. Merde quoi**.

**Au pire évitez les routes de l'Oise

mercredi 12 octobre 2016

A l'unanimité moins Carole Robert

Mercredi 12 octobre 2016 : la commission a adopté le rapport à l’unanimité 

Oublions la réaction de Mme Robert, présidente de Fibromyalgie France, qui semble vouloir faire annuler tout le travail et faisons nous plaisir en lisant le rapport de l'assemblée nationale.




Mercredi 12 octobre 2016 après-midi, la commission d’enquête sur la fibromyalgie a adopté, à l'unanimité, le rapport présenté par Patrice Carvalho.
En application des dispositions du Règlement de l'Assemblée nationale relatives à la publication des rapports des commissions d’enquête qui imposent un délai de 5 jours francs, le rapport ne sera communicable que le 19 octobre.

Le rapport présente 20 propositions. Il préconise notamment d'adopter désormais le concept de maladie plutôt que celui de syndrome pour évoquer la fibromyalgie, d'accentuer l'effort de recherche -notamment de recherche clinique -, d'améliorer la formation initiale et continue des médecins, d'encourager une approche pluri-professionnelle et de favoriser le développement des programmes d’éducation thérapeutique du patient, d'élaborer des recommandations et des référentiels, d'inclure la fibromyalgie dans la liste des pathologies complexes ouvrant droit à une majoration de tarification pour les consultations de généralistes, de garantir la reconnaissance de l’ALD aux cas sévères et coûteux en soins de manière homogène sur le territoire national, la HAS d’établissant des recommandations de prise en charge. 

Intervention du rapporteur Patrice Carvalho, devant la commission d'enquête, mercredi 12 octobre 2016

Madame la Présidente,
Chers collègues,
Je vous rappelle que notre commission d’enquête a été créée par la Conférence des présidents le 10 mai 2016 à la demande du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et que, depuis cette date, nous avons tenu 20 auditions au cours desquelles nous avons entendu 36 personnes parmi lesquelles, des médecins et des représentants des institutions du système de santé publique mais aussi des associations de patients.
Parallèlement, nous avons été destinataires de nombreux témoignages spontanés à la suite de la création de la commission d’enquête [...]. Je souhaite remercier les auteurs de ces courriers qui m’ont aidé à mieux comprendre leurs difficultés et vous verrez certains extraits de ces témoignages dans le rapport car ils sont souvent précis et convaincants.
Comme vous le savez, j’étais à l’initiative de la création de cette commission d’enquête et je voudrais dire aujourd’hui que les auditions que nous avons conduites ensemble dans un esprit consensuel et positif m’ont conforté dans cette orientation tant le besoin de reconnaissance des patients était grand.
Si notre commission a contribué à modifier le regard de nos concitoyens sur les souffrances des malades de la fibromyalgie en leur donnant la parole dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, elle aura atteint un de ses objectifs.
Nos travaux ont aussi mis l’accent sur les insuffisances de notre système de santé dans le traitement de cette souffrance et ont permis d’identifier des propositions d’amélioration.
Vous verrez ainsi que nous formulons 20 propositions qui, je l’espère, recueilleront votre approbation. Elles reflètent les échanges que nous avons eus en marge des auditions et elles ne vous surprendront donc pas. Afin de ne pas monopoliser la parole, je n’en présenterai que quelques-unes.
En premier lieu, il m’est apparu que le fait que les médecins parlent de syndrome ne contribuait pas à crédibiliser la souffrance subie par les patients auprès de leurs proches et de leur entourage professionnel.
Pour ces raisons, je souhaite que les autorités sanitaires françaises évoluent dans la terminologie qu’elles utilisent et adoptent désormais le concept de maladie plutôt que celui de syndrome pour évoquer la fibromyalgie.
Si les causes de la fibromyalgie comme sa prévalence et son coût restent encore difficiles à cerner, il me semble qu’elles sont encore fortement sous-estimées et que nous devrions progresser dans l’épidémiologie de cette maladie.
Les souffrances qu’elle engendre sont bien réelles et je me suis efforcé de les retracer dans mon rapport, dans  leur diversité et leur impact quotidien, grâce aux témoignages des patients et de leurs associations. Vous verrez que j’ai notamment beaucoup utilisé la remarquable enquête de l’association FibromyalgieSOS menée en 2014 auprès de 4500 patients.
S’agissant des réponses de notre système de santé publique à cette maladie, j’estime tout d’abord que la France devait accentuer son effort de recherche, notamment de recherche clinique, qui semble très en deçà de la prévalence de la fibromyalgie dans notre pays et de ce qui est pratiqué dans certains autres pays occidentaux.
L’expertise collective engagée par l’INSERM devrait toutefois contribuer à approfondir nos connaissances et renouveler nos modes d’action mais seulement à compter de 2018.
Les représentants de l’INSERM que nous avons entendus, dont son président directeur général, M. Yves Lévy, ont d’ailleurs expressément affirmé qu’ils suivaient nos auditions et qu’ils tiendraient compte de nos propositions dans leurs travaux : il n’y a donc pas de concurrence entre nos deux démarches mais bien une complémentarité.
Dans un autre registre, il importe que la formation initiale et continue des médecins soit améliorée afin que cette maladie soit mieux connue et reconnue. Je fais à cet égard des propositions précises, en lien avec la réforme du 3ème cycle des études de médecine.
Une plus grande sensibilisation aux outils de repérage, notamment aux questionnaires qui nous ont été présentés, permettra aussi un diagnostic plus précoce et réduira l’errance médicale.
De nombreux intervenants nous ont décrit les effets secondaires indésirables des traitements médicamenteux tout en rappelant qu’il n’existait pas d’autorisation de mise sur le marché de molécule pour la fibromyalgie en Europe.
Il faut donc encourager une approche pluri-professionnelle de la prise en charge des patients afin de promouvoir la réadaptation à l’effort sans créer d’addiction à des médicaments dont l’effet durable est fortement sujet à caution.
Dans cet ordre d’idées, je propose de favoriser le développement des programmes d’éducation thérapeutique du patient, fondé sur une évaluation scientifique des modules existants.
La table ronde que nous avons tenue avec la présidente  en présence de plusieurs patientes atteintes d’une forme grave de fibromyalgie à l’hôpital Cochin, dans le service du professeur Perrot, nous a convaincus du bienfondé du programme d’éducation thérapeutique qu’elles suivaient, comme l’ont aussi relevé de nombreuses personnes que nous avons auditionnées.
Afin de lutter contre l’errance médicale, il faut que la Haute autorité de santé, dans la continuité de son rapport de 2010, définisse un modèle de prise en charge susceptible de servir de référence aux médecins généralistes et spécialistes.
La définition d’un véritable parcours de soins suppose en effet l’élaboration de recommandations et de référentiels susceptibles d’aider les médecins généralistes à coordonner la prise en charge et à mieux orienter les patients vers les spécialistes et les centres de traitement de la douleur, qu’il faut conforter et développer.
Inclure la fibromyalgie dans la liste des pathologies complexes ouvrant droit à une majoration de tarification pour les consultations de généralistes, comme le prévoit la future convention entre les caisses d’assurance maladie et les médecins libéraux, permettrait de reconnaître la spécificité de ces patients qui nécessitent une consultation approfondie que les médecins généralistes n’ont pas toujours le temps de mener.
Une autre des préoccupations exprimées par les associations de patients est l’inégalité de prise en charge par l’assurance maladie (affections de longue durée) ou la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (prise en charge du handicap) selon les territoires. Nos investigations et notamment les chiffres fournis par la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) confortent cette appréciation.
Il importe avant tout que la reconnaissance de l’ALD soit garantie aux cas sévères et coûteux en soins, de manière homogène sur le territoire national, ce qui ne semble pas être le cas actuellement, notamment pour l’appréciation de la condition de traitement particulièrement coûteux prévue par la circulaire de 2009 pour les affections hors liste.
Il appartient d’abord à la HAS d’établir des recommandations de prise en charge. La CNAMTS nous a ainsi indiqué qu’elle avait sollicitée la HAS à cet effet par courrier en date du 16 juin 2016, ce qui laisse penser que la création de notre commission d’enquête n’est pas complètement étrangère à cette initiative salutaire. L’établissement de recommandations permettra ainsi de réaliser des actions de formation auprès du réseau des médecins conseils afin d’obtenir la meilleure cohérence des avis donnés
Enfin, apprendre à gérer la fatigue, les douleurs, le stress, demande un travail d’équipe qui n’est pas seulement médical mais pluri professionnel et peut nécessiter le recours à des traitements médicamenteux et non médicamenteux, parfois à des médecines complémentaires.
Si les traitements médicamenteux sont a priori pris en charge par l’assurance maladie, d’autres possibilités, pourtant déterminantes dans le traitement de la douleur, sont peu ou pas pris en charge
J’estime qu’il serait utile que la HAS définisse un panier de soins (balnéothérapie, consultation d’un psychologue, activités de retour à l’effort, éventuellement compléments alimentaires) éligible à une prise en charge, peut-être forfaitaire, plus adaptée aux besoins des patients fibromyalgiques que les médicaments.
Voilà, madame la présidente, mes chers collègues, brièvement résumé, le contenu des analyses et propositions que vous trouverez dans le rapport et je me tiens à votre disposition pour répondre à vos questions.




mardi 11 octobre 2016

h-24

Demain à cette heure ci, la commission parlementaire aura rendu sa copie.



14h: vote du texte
16h30 : Conférence de presse.

Je suis prêt !



dimanche 9 octobre 2016

Le 12 Octobre, c'est presque demain.


Avant le mercredi c'était pour moi le jour des enfants. 

https://www.youtube.com/watch?time_continue=9&v=ByEJSOpqFWQ

Sauf que là, ça va devenir le jour où on aura peut être fait bouger ces putains de lignes*.
*En espérant qu'on va pas finir avec une petite culotte sur la tête (ndlr: ça c'est pour les puristes).




12 octobre au soir, la commission d'enquête sera rendue publique !

Personne n'a le droit de savoir le contenu du rapport à l'avance. Je me suis mis à genoux, j'ai supplié... mais impossible d'avoir ne serait-ce que les titres des chapitres.

Alors on va essayer d'être rapides et de faire un bon gros taf de lecture et de commentaires dès que ça sera possible (peut-être le soir même, peut être seulement le lendemain si ça n'est pas mis en ligne de suite). 

On peut bien patienter quelques heures de plus ?

vendredi 7 octobre 2016

Bougez vous le cul et apprenez à serrer les dents

L'EULAR nous a sorti ses nouvelles recommandations thérapeutiques, et c'est pas vraiment du lourd. Mais bon au moins c'est honnête.



En exclusivité: les chercheurs de l'EULAR en plein brainstorming.

Première recommandation, faire du sport.... ok 
Seconde recommandation.... ben y en a pas.

Et oui, l'EULAR nous explique que les médicaments ne servent à rien ou presque, sans rien proposer d'autre. En gros cela ne nous apprend que dalle.
Les sports nautiques ? ... non en fait, non.

Là ou je rigole, c'est que cette étude pharaonique ne sait pas même quels sports conseiller.... fallait pas commencer par là les gars ? Non mais c'est absurde ou c'est moi ?
Fallait demander les mecs: nous pouvons faire tous les sports qui ne sont pas violents et favorisent un travail régulier et d'endurance (les exercices aérobies). Et encore c'est pas facile.


Exit le tennis, le foot, le paintball... la boxe thaï j'ai des doutes.... welcome la natation, ou peut être la musculation qui (faussement) paradoxalement répond au critère si elle est faite correctement.
Note pour plus tard, éviter aussi les sports mécaniques.

La prochaine fois, sérieux les "chercheurs", renseignez vous chez ceux qui savent*. Ca me fait penser au conseiller en sécurité routière qui n'a pas le permis (si si, cherchez dans l'actualité récente, c'est une histoire vraie).

*interro surprise: quelle est la différence entre un savant et un sachant ? Vous avez 4 heures. un indice ? La personne concernée au premier chef est toujours la dernière dont on demande l'avis.

La véritable information, car il y en a une, c'est que si l'on lit entre les lignes, on constate que la médecine est incapable de nous proposer une chimiothérapie ou tout autre traitement malgré toutes les années écoulées.
Si je pige bien le message est le suivant: "bougez vous le cul et apprenez à serrer les dents".

Notez que ça on le fait tous déjà depuis des années.

Parait que la prochaine étude de l'Eular porterait sur la bonne altitude à laquelle ouvrir son parachute. Ils cherchent des cobayes. On saute de 10000 mètres. Les premiers tests d'ouverture démarrent à 10 mètres du sol et on remonte au fur et à mesure. Preuve de sérieux: le brevet de parachutiste est offert à tous les survivants.


dimanche 2 octobre 2016

Interview exclusive, M TICK

M Tick a accepté de nous rencontrer dans son loft de central park.


Une entrevue inédite, en exclusivité sur Outamal.

M Tick nous avait promis une interview, mais il n'était pas à son domaine de Chantilly, retenu par des affaires aux "States". C'est donc dans son loft cossu avec vue sur Central park qu'il a pu nous recevoir.

En homme d'affaires avisé, M Tick se déplace souvent outre-atlantique.
Outamal: Bonsoir M Tick
Tick: Bonsoir

O: Vos affaires semblent florissantes, quelles sont les raisons de votre succès ? 
T: Vous savez "the right men at the right place" comme on dit ici. Nous autres les tiques sommes en plein boum démographique, les affaires se portent bien. On termine un bel été en plus, toutes ces jambes et épaules dénudées, c'est bon pour le business. 

O: Mais encore ?
T: Depuis le début des années 50, nous avons obtenu l'aide gracieuse des fabricants de pesticides. Je déjeune d'ailleurs encore avec la famille Bayer ce soir. L'agriculture intensive est une aubaine pour nous car les produits ont tué en masse nos prédateurs naturels et nos proies animales. Nous avons saisi l'opportunité  de nous lancer dans l'être humain. En bonne santé, toujours plus nombreux, 5 litres de sang minimum par tête de pipe. Le bonheur quoi.
Et puis y a le réchauffement climatique aussi, on aime bien quand il fait chaud et humide l'été. On a des tas de cousins du sud et même du magrheb qui viennent nous voir. On échange des bactéries, on fume des pêts... c'est cool quoi. 

O : Vous corrélez  l'explosion des cas de Lyme avec l'agriculture intensive ? 
T: Ben oui soyez pas naïf, comparez les cartes elles vous parleront d'elles-mêmes. Mais permettez moi de ne pas être totalement d'accord avec vous : l'explosion des cas de morsures et des cas de lyme ce n'est pas la même chose. 

O: Par exemple ?
T: Vous ne connaissez rien à lyme. Vos médecins ferment les yeux depuis des années, n'allez pas faire retomber la faute sur les tiques ! Même si je le concède: toutes les tiques n'ont pas une hygiène irréprochable. Dans toute les familles on a toujours un gars ou deux qui nous fichent la honte. Je ne vous apprends rien.

O: Tout de même, vous véhiculez Lyme.
T: Oui assez souvent c'est vrai, mais aussi tout un tas de saloperies que vous refusez de voir pour ne pas plomber le trou de la sécu. Pourquoi cette fixette ?

O: Allons,  le trou de la sécu est de l'histoire ancienne, c'est la Ministre qui l'a dit. 
T: Et vous croyez... C'est comment son nom déjà ? Marie Syphilis ? Marie Blhenno ?
O: MST
T: J'étais pas loin. 

O: On vous accuse de donner la Fibromyalgie, que répondez vous à ces accusations ? 
T: Foutaises. Vos médecins sont des cloches qui ne savent pas de quoi elles parlent. La fibromyalgie c'est le diagnostique qu'ils vous donnent pour que vous arrêtiez de les faire suer. OK, ok , je dis pas qu'on n'est pas un peu responsables, mais n'oubliez pas la SPA, le gluten, l'aluminium dans les déos et les vaccins, les métaux lourds.... là c'est vous qui êtes responsables.

O: Attendez, on parle de vous là.
T: Mouais, bon, et alors ? La fibromyalgie touche 8 femmes pour 2 hommes. Réfléchissez un peu. Vous croyez que l'on sélectionne les mollets sur qui ont va planter nos crochets ? On peut nous accuser de plein de trucs mais le sexisme n'en fait pas partie ! Je vais vous poursuivre pour diffamation !

O: Désolé M Tique. Autre chose à ajouter pour nos lecteurs ? 
T: Ho non, c'est gentil mais j'ai comme un petit creux là. Je vais aller me désinfecter les crochets : on ne sait jamais qui on mord vous savez. A bientôt, peut être lors d'une ballade en forêt de Compiègne ?

En attendant que M Tick  ne revienne de son diner, ci dessous ce qui est à mon sens la meilleure video sur le sujet, avec de bon mots clefs, et un ton juste.