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jeudi 18 avril 2019

De nouvelles recommandations sur la maladie de Lyme ?

La polémique sur la prise en charge de la maladie de Lyme est elle en passe de connaître un second souffle ou un second essoufflement  ? 

(Très) Loin de faire consensus, les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur la borréliose de Lyme et les autres maladies vectorielles à tiques sont susceptibles d'être concurrencées. Le Président de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), en annonce de nouvelles sous peu. 
Bien qu'ayant contribué à la rédaction des recommandations de la HAS, la Spilf avait émis de nombreuses réserves, notamment sur le diagnostic et le syndrome persistant polymorphique après une possible piqûre de tique (SPPT*). Le problème est que l'on imagine bien que la HAS va refuser de voir son travail remis en cause, ou refuser que des sociétés savantes préconisent d'autres méthodologies que la sienne..... la communication est assez "limitée" en ce moment entre toutes ces belles personnes.

*Déjà, convenons que cet acronyme est d'un ridicule crasse. Et ça n'est pas juste  un détail.
La prise en charge de la maladie de lyme, est loin d'être simple. Et voilà qui va ajouter une couche au mille feuilles. Il ne sera pas possible de savoir si les recommandations HAS  seront maintenues parce que scientifiquement validées, ou si elles seront maintenues pour des questions d'idéologie ou de "territoire". De même, on ne pourra savoir pourquoi elle ne seraient pas retenues, ou retenues... On sent venir le gros bazar à la française.
Dur dur.


En gros, soit la HAS valide les travaux du Spilf et amende son rapport, soit on repart pour des années de guéguerres entre médecins, ministre, associations....

Et parlons en des associations tiens !

Lors de son audition du 3 avril, le président de la Spilf précise qu'il est également "difficile de travailler" avec les associations de patients. Les faits récents tendent à lui donner raison. Le 9 avril, plusieurs membres de l'association Le Droit deguérir ont déversé un liquide rouge sur les murs de la maison du don Trinité, un des sites de l'Établissement français du sang (EFS) à Paris. L'association souhaitait alerter sur le risque de contamination transfusionnelle de la borréliose de Lyme. Une action condamnée par l'EFS, qui dément cette allégation, et par d'autres associations réunies au sein de la Fédération française contreles maladies vectorielles à tiques (FFMVT).


La FFMVT critique frontalement  le bilan du plan national Lyme lancé par Marisol Touraine, ancienne ministre des Affaires sociales et de la Santé. "À part quelques actions du volet prévention qui ont pu favoriser la prise de conscience par nos concitoyens, nous concluons ce jour à l'échec total du plan national sur l'ensemble de ses autres aspects", résument-elles.

La Spilf est visée elle aussi par la FFMVT. À leur sens, elle porte une "responsabilité majeure", en raison de son "obstruction" contre l'émergence de recommandations médicales des autorités de santé.

Quand je vous disais que c'est le bazar...