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samedi 3 septembre 2016

et un petit cochon de plus

J'ai trouvé un huitième petit cochon.


J'ai discuté par hasard avec une collègue déclarée fibromyalgique. 

Enfin:  j'ai discuté pas par hasard avec une collègue qui se trouvait par hasard être fibromyalgique sans que je sois au courant.

Son diagnostique était posé depuis 1 an et demi environ. Je la croisais fatiguée, pas bien, déprimée... Enfin vous connaissez ça dans votre propre âme et votre propre chair.
Je sais pas vous, mais moi j'ai eu un réveil difficile.

Sauf que voilà, elle est allée voir un dentiste. Ce dentiste lui a parlé du syndrome de Saddam (pas Hussein, l'autre). Elle a raqué une gouttière (300€ quand même) pour remettre sa mâchoire en place.... rien au bout de 3-4 mois alors qu'elle se sentait un peu mieux au début. Ce n'est pas la première à claquer son fric en désespoir de cause, surtout pour des clopinettes.
Et puis elle est retournée un jour pour un contrôle, et à la radio le dentiste a repéré une infection sous une couronne.

Résultat : après 3 mois de soins dentaires, elle se sent mieux. Elle garde son versant dépressif, des douleurs persistent toujours, mais elle met ça sur le compte d'un début d'arthrose maintenant (et a décidé un suivi psy). Oubliée  la Fibromyalgie !



Que déduire de ça ? Au final, 3 idées qui se complètent autant qu'elles s'opposent, comme le Yin, le Yang et le Mao Tsé Tung :
  1. Le diagnostique de fibromyalgie ne doit pas occulter la possibilité d'un substrat réel et concret passé inaperçu jusque là. Les médecins ne doivent pas le considérer comme une fin ou une excuse pour sous-traiter nos maux quotidiens. Personnellement et socialement, il est très dur de se contenter d'une pathologie définie par défaut, très très dur. Je suis convaincu que de très nombreux diagnostiques sont erronés (nombreux, donc pas tous) et je suis heureux pour ceux qui "trouvent".
  2. Ce n'est pas par ce qu'un traitement vous soulage un temps que vous êtes guéris. Mais, parce que vous êtes en souffrance,  TOUT ce qui peux vous apporter un plus doit être pris en considération (par exemple : limiter les aliments allergènes, faire des cures thermales ou de détox, de la sophrologie ou de la relaxation, etc.). Gaffe à ne pas devenir un cobaye au bord de la banqueroute ou à finir dans un mouvement sectaire à la con quand même.
  3. Finalement, le plus dur de notre position reste de ne pas chasser la proie pour l'ombre. Ex: ma souffrance et mon épuisement viennent elle d'apnées du sommeil ou ces apnées viennent elles de la fibro ? Suis je intolérant au gluten à cause de la fibro ou est-ce le gluten qui génère mes symptomes ? Personne ne pourra trancher pour la majorité d'entre nous, c'est à la recherche de le faire. Sans doute, comprendre ce qui nous rend la vie plus facile peut aider les savants à trouver l'origine du mal. Ou LES origines*... Paradoxalement, les "faux" fibromyalgiques viennent perturber la recherche et les modèles statistiques.
 * Je n'arrive pas à imaginer autre chose qu'une accumulation de facteurs.

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