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mardi 1 décembre 2015

Fibro rugby le don du sang et la fibromyalgie

Quand on voit avec quelle talent notre ministre botte en touche sur n'importe qu'elle question liée à la fibro, on ne pige pas que la France aie perdu la coupe du monde de rugby.


Enfin moi en tous cas je ne pige pas et j'en ai marre que les fibro-lésés soient considérés comme une addition de cas particuliers (donc de la merdasse)  et pas comme une entité médicale (donc digne de respect). 


On parle ici du droit des personnes fibromyalgiques à donner leur sang. Vu les attentats du 13 novembre je trouvais que c'était d'actualité.

La question
 M. Jean-Pierre Decool attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le refus de don du sang provenant de personnes atteintes du syndrome de fibromyalgie. Dans certains centres, les fibromyalgiques se voient refuser le don de leur sang dans le cadre du « principe de précaution ». Il lui demande donc sur quelle décision officielle se base cette démarche de principe de précaution et que, si principe de précaution il y a, ce refus soit alors appliqué partout en France, ce qui n'est pas le cas actuellement. En outre, il lui demande que les raisons officielles de ce refus soient portées à la connaissance des malades. 


 La réponse

on ne se méfie jamais assez des apparences
La fibromyalgie est une maladie complexe caractérisée par un état douloureux musculaire chronique qui se manifeste en particulier par une fatigue persistante, parfois invalidante. Il n'existe pas de contre-indication au don de sang lié à cette pathologie. Par ailleurs, pour le receveur, il n'existe pas de risque identifié lié au don d'un patient fibromyalgique puisqu'aucun agent infectieux n'est suspecté à l'origine de cette maladie. Le médecin de collecte de l'établissement français du sang (EFS) qui assure un entretien avant le prélèvement sanguin (entretien pré-don) a pour mission d'apprécier l'état général du candidat au don. Il décide ainsi de l'aptitude des personnes au don de sang. Il s'agit d'une évaluation au cas par cas : comme le prévoit l'arrêté du 12 janvier 2009 relatif aux critères de sélection des donneurs de sang, il peut exister une contre-indication au don de sang pour « toute pathologie révélée par un traitement médicamenteux et susceptible de menacer la santé du donneur à l'occasion du don » et pour laquelle « le médecin apprécie la possibilité d'un don en fonction du contexte clinique du candidat au don ».



J'ai pas trouvé de vidéo sur les dieux du stade désolée les filles, pourtant j'ai cherché, cherché".....






http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-1704QE.htm



vendredi 27 novembre 2015

Vers une enquête parlementaire sur la fibromyalgie ! Acte 2.

Le travail préparatoire à la demande d'enquête a été confié en mains propres à l'attaché ministériel de M Carvalho. Il a été jugé complet et satisfaisant, ça fait plaisir. On attend pour un rdv mais tout ça pourrait déboucher sur une demande officielle début 2016! On y croit on lâche rien!

Vous voulez écrire à M Carvalho pour le remercier de son implication? Faites vous plaisir:
http://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/fiche/OMC_PA754

L'article original pour mémoire:
 http://outamal.blogspot.fr/2015/10/vers-une-enquete-parlementaire-sur-le.html





vendredi 20 novembre 2015

Des changements face à l'administration dès maintenant

La loi du 12 novembre 2013 habilitant le Gouvernement à simplifier les relations entre l’administration et les citoyens pose le principe selon lequel  le silence gardé par l’administration sur une demande vaut accord.

Ca peut changer des choses au niveau des ALD par exemple. Il va falloir être vigilant. Les modalités spécifiques de preuve du dépôt d'un dossier complet ne sont pas claires pour moi à cette date.

Ces dispositions s’appliquent depuis le 12 novembre 2014 aux demandes adressées aux administrations de l’État et de ses établissements publics.

Elles s’appliquent à compter du  12 novembre 2015 aux demandes adressées aux collectivités territoriales, aux organismes de sécurité sociale et aux organismes chargés d’un service public administratif.

La liste des procédures concernées est reprise dans le tableau dédié à chaque autorité administrative :

http://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Silence-vaut-accord-SVA

Ces listes n’ont pas par elle-même de valeur juridique. Elles sont publiées aux fins d’information du public. Elles recensent les procédures qui n’entrent dans aucune des exceptions prévues par la loi ou par les décrets qui prévoient, dans les conditions fixées par la loi, des dérogations au principe du « silence vaut accord ».


jeudi 12 novembre 2015

La fraude à la CIM-10

Un nouveau record de fraude à la sécurité sociale a encore été battu.

Là comme ça on pourrait être tenté de dire bravo, les français sont les plus forts, etc, etc. Mais je pense que ça serait une erreur.

Depuis plusieurs années, les hôpitaux généraux (mais pas les psys) sont financés par la tarification à l'activité (T2A). En gros, pour chaque personne soignée, on peut avoir une ou plusieurs pathologies repérées: chacune donne alors droit à une enveloppe budgétaire plus ou moins importante en fonction du "coût prévisible" des "soin prévisibles". 

La bonne idée était de forcer les hôpitaux à mieux se gérer en, par exemple, limitant certains actes jugés inutiles. Le soucis est que les esprits critiques y ont vu également un moyen de donner moins d'argent aux hôpitaux (ce qui n'est pas exactement la même chose que de leur demander de faire des économies).

*Ok Ok, frauder c'est mal. 200 millions quand même...

Sauf que l'on est en droit de se demander si cette attitude ne nuit pas très fortement aux personnes fibromyalgiques.

Pourquoi me demandez vous ? Excellente question !

Et bien demandons nous 5 minutes pourquoi le ministère de la santé dit ne pas avoir de statistiques nationales sur la fibromyalgie ? Pourquoi nous passons officiellement sous tous les radars alors que nous serions des centaines de milliers ? 

Et si c'était parce que la fibromyalgie, n'ayant pas de traitement officiel, pas de panier de soins validé par la cpam.... était de fait "non rémunératrice" pour les hôpitaux et les centres de la douleur ? 
Ha c'est certain que si les soins para-médicaux tels que l'hypnose, la sophrologie... étaient remboursés, ce serait autre chose. 

D'un point de vue financier, je suis convaincu qu'il est beaucoup plus rentable  de par exemple, rechercher officiellement une spondylarthrite ankylosante, que de procéder au diagnostique éliminatoire d'une fibromyalgie. 

Alors oui je parle sans savoir, mais si j'étais un Directeur d'hôpital ou un médecin chef, je pense que c'est ce que je ferai pour assurer l'avenir de mon service: je ferai de la sur côte aussi. 
Si j'avais tort (pure théorie) ? Imaginons que les actes de soins liés à une fibromyalgie existent et sont parfaitement codifiés ? Alors il existe forcément des statistiques officielles nous concernant* Autrement dit, le ministère de la santé nous ment cache des choses. 

La malhonnêteté serait donc le mot du jour, touche t'elle les hôpitaux ou notre ministre ? Entre les deux mon coeur balance. Et vous ? Ce qui est certains c'est que malades et contribuables, nous payons dans les deux cas de figure.


*soins prodigués, coût pour la société, durée et nombre des arrêts maladie, etc.

Apf veut qu'enfin on se préoccupe de l'emploi des handicapés

Article tiré des Actualités sociales hebdomadaire (accès payant)

A l'occasion de la semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées, qui a lieu du 16 au 22 novembre, l'Association des paralysés de France (APF) dresse "un bilan désastreux" de la situation d'emploi des personnes handicapées. En sept ans, le nombre de chômeurs handicapés a augmenté de près de 130 % et il va atteindre près d'un demi-million de personnes à la fin 2015, relève l'APF. Elle rappelle que les freins à l'emploi en milieu ordinaire restent nombreux : perception négative du handicap par les employeurs, manque de formation des personnes handicapées, difficultés d'accessibilité des lieux de travail, faible niveau de rémunération, manque d'évolution professionnelle...
Face à "cette aggravation continue"elle dénonce l'"inertie" des pouvoirs publics qui n'ont mené "aucune action d'envergure pour lutter contre le chômage des personnes handicapées". Les dernières mesures prises par le gouvernement – en particulier la loi "Macron" d'août dernier – visent davantage la simplification et la diversification des moyens permettant aux entreprises d'atteindre leur obligation d'emploi de travailleurs handicapées de 6 % que l'accès et le maintien dans l'emploi des personnes, déplore l'APF. Elle appelle à mettre fin à cette "course au quota" qui, du fait de la baisse des contributions des entreprises à l'Agefiph (Fonds pour l'insertion des personnes handicapées), "diminue les ressources disponibles sans pour autant contribuer à l'accès direct à l'emploi des personnes".

Concernant le secteur protégé, l'association rappelle que le plan de création de places dans les établissements et services d'aide par le travail (ESAT) a été gelé et que 4 000 places restent à créer. Elle réclame que les moyens dévolus à ces structures "soient sanctuarisés dans le temps et qu'une évaluation des besoins d'accompagnement et d'investissement soit menée". Le transfert du financement des ESAT de l'Etat vers l'assurance maladie prévu par le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 est bien accueilli par l'association car cela devrait permettre de "faciliter les parcours des personnes handicapées" et de "favoriser une forme de fongibilité des crédits".
L'association réclame le lancement d'un plan pluriannuel de lutte contre le chômage des personnes en situation de handicap comprenant un plan de formation et d'accès à la qualification pour ce public, un programme d'accompagnement renforcé des demandeurs d'emploi handicapés, ainsi que l'attribution de moyens pour les ESAT et le lancement d'un pacte pour l'emploi en entreprises adaptées de seconde génération - le précédent pacte a été signé en 2011 pour trois ans. Elle souhaite aussi le lancement d'un plan pour le maintien dans l'emploi et pour la sécurisation des parcours professionnels, dans lequel figureraient un droit à l'emploi accompagné et l'adaptation du compte personnel d'activité pour les personnes handicapées.
 Article rédigé par Noémie Colomb

samedi 31 octobre 2015

Vers une enquête parlementaire sur la fibromyalgie !

Très longue et fructueuse journée passée avec le député Carvalho. 


Ce monsieur nous a reçu avec son attaché parlementaire. Tous deux ont une assez bonne connaissance du "dossier fibromyalgie" et sont conscients que les attitudes des politiques français (de tous bords) depuis 1992 ne sont pas acceptables.

Le député s'est engagé à ne pas poser une énième question au ministre de la santé : pour ne pas obtenir encore une réponse copié-collée sans avenir. Il a donc été décidé qu'il ferait une demande d'enquête parlementaire dont il assurerait la gestion (et dont il nous tiendrait compte).
A nous de lui fournir un dossier complet (fait) mais surtout de lui traduire nos demandes et difficultés en termes "politiques", afin de bien délimiter le champ de cette enquête. Nous allons bien entendu travailler ça entre admins et avec l'aide des associations partenaires dans fibro-alliance.
Pour info ou rappel, une telle commission a pour but de lancer un débat parlementaire dans l'hémicycle et d'aboutir à une proposition de loi ou de décret. Potentiellement ça n'est pas rien même si il ne faut pas attendre de mouvement dans les deux jours non plus. J'y crois beaucoup et l'enjeu est assez énorme. Faut qu'on obtienne cette enquête et le soutien de nos élus locaux. Y a du lobbying à prévoir.

Donc un gros merci ces deux personnes, à Carole qui a rendu ça possible, et Elodie qui nous a accompagné (et à Dafalgan que je consomme en masse depuis que j'ai du faire le déplacement). 


http://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/fiche/OMC_PA754




Edit au 27/11/2015: Le travail préparatoire à la demande d'enquête a été confié en mains propres à l'attaché ministériel de M Carvalho. Il a été jugé très complet et satisafaisant, ça fait plaisir. On attend pour un rdv mais tout ça pourrait déboucher sur une demande officielle début 2016 ! On y croit on lâche rien !

samedi 17 octobre 2015

Journée mondiale contre la douleur

Un terrien sur 5 souffre de douleur chronique.


(ça en fait des potes)


Et ce samedi, c'est la journée mondiale de lutte contre la douleur, ça se fête !

Enfin ça devrait: rien à la tv, presque rien dans les journaux. Heureusement que ce n'est pas une priorité nationale pour le ministère de la Santé la lutte contre la douleur.... Si ? Ha ? Zut. 

Bon pas grave. Faut les comprendre y a la campagne de vaccination contre la grippe à base de vaccins plein d'aluminium* qui a commencé. Et puis la gueule de bois je la vis tous les jours au réveil... alors faire la fête...
 *Vous savez, le produit neurotoxique soupçonné de filer la myofasciite à macrophages.

On remet ça en 2016 si on respire encore ? Allez à plus.






samedi 10 octobre 2015

Une grippe à vie, tragique négation

Ci dessous la traduction très partielle d'un article de "The atlantic":
En fait je vous propose plus une sélection d'extraits parfois légèrement modifiés lorsqu'ils contenaient trop d'allusions purement américaines; ou un peu raccourcis.
L'article est aussi intéressant que long et je manque de courage à le traduire in extenso.

Oui le document parle du Syndrome de fatigue chronique, mais j'ai toujours considéré que tant en symptômes qu'en prise en compte par la société, les parallèles étaient trop nombreux....

La tragique négation du syndrome de fatigue chronique.

 


Il laisse les gens alités et en conduit plusieurs au suicide, mais il n'y a quasiment aucuns fonds dédiés à la recherche sur cette maladie. Le changement arrive, grâce aux patients eux-même.

"Je suis atteint de la dernière des maladies orphelines oubliées".

"Il n'y pas de traitement pour notre maladie, et aucun fond de recherche qui lui soit consacré. Le NIH* doit il être considéré comme partie de la solution ou du problème ?"
*Agence nationale américaine de recherche médicale

Avant (l'auteur) pouvait travailler des heures et rédiger un article de plusieurs pages en un rien de temps, maintenant ce simple article aura pris des semaines.

"Vous vous levez un jour avec la grippe, et elle ne vous quittera plus jamais."

Que peut on faire ? L'attitude générale des médecins était systématiquement: "Bon voilà vous avez cette maladie, on ne peut rien y faire alors pourquoi s'embêter avec vous ?".

(l'auteur) a joint de nombreux personnes souffrant de fatigue chronique grâce à internet, désireuses de joindre leurs forces pour lutter contre ce manque d'intérêt total.
(L'auteur) a pris un avocat et essayé de soulever des fonds pour agir en justice et promouvoir des recherches privées. 250000 Dollars étaient considérés comme une somme suffisante. Leur avocat, lui-même touché par la maladie, estime qu'il est très dur par définition de mettre en mouvement des personnes qui souffrent de cette pathologie: "quand nous essayons de nous mobiliser, même un peu, nous allons vite au crash".

Beaucoup de personnes atteintes croient devenir folles, et les docteurs ne sont pas loin de les conforter en ce sens ! Des patients en souffrance rebondissent de médecins en médecins et n'accèdent à un diagnostic que par élimination.

La prévalence de la maladie est identique à celle de la schizophrénie. Elle frappe les gens actifs qui ont d'un coup l'impression d'avoir vieilli de plusieurs dizaines d'années. Certaines personnes ont été jusqu'à planifier leur suicide, se comparant à des victimes du 11 septembre, et prévoyant de donner leur corps à la science dans le cadre de la recherche contre le syndrome.

Jusqu'à 1999, la majorité des médecins diagnostiquaient une maladie psychique. Maintenant cette maladie a un nom mais il est jugé inadapté: tout le monde s'est senti fatigué une fois dans sa vie. 
Le vécu des patients est tout autre. Oserait-on juste nommer Alzheimer, le "syndrome de l'oubli de ses clefs de voiture*"?
Les fonds alloués à la recherche sont inférieurs à ceux dédiés à des maladies telles que l'infertilité ou les migraines (et très très loin derrière l'alcoolisme ou le tabagisme).
  
*ça donne envie de créer un jeu

En millions de dollars
"Les choses iraient mieux si nous avions plus l'air malades. Nous pourrions nous dépasser très facilement et avoir l'air vraiment malades, mais nous passons le plus clair de notre temps au lit. Or il faut se tenir juste devant eux (les politiques) pour qu'ils s'intéressent à nous".

Il est très difficile de lever des fonds en dehors des cercles des malades eux-même. Les meilleures chances sont d'interpeller les politiques. A ce jour, les fond levés dans le domaine privé peuvent tout juste espérer trouver des biomarqueurs ou inciter les agences gouvernementales à commencer de vraies recherches.

Les études récentes et sérieuses penchent pour un trouble auto-immune, peut être en lien avec des protéines mal digérées qui créeraient une réponse inflammatoire du système nerveux.
Certains médicament contre les réponses immunitaires dûes au cancer sont d'ailleurs efficaces sur deux tiers des patients.









samedi 3 octobre 2015

témoignage de Cindy Corbin


Une excellente émission/témoignage, réalisé par la télévision belge.

Deux grandes parties: d'abord un témoignage qui nous parlera forcément, puis une intervention médicale assez explicite (vers 9mn).



C'est sur fibo-tv.

Cindy est joignable à cette adresse et on lui souhaite bon courage.


ça va pas plaire à Marisol....

...donc elle va l'ignorer.


Selon le "journal of pain", l'usage du cannabis thérapeutique associé à un bon mode d'emploi ne ferait pas de vous un drogué, ni un terroriste.

Dingue !


Les patients souffrant de douleurs chroniques qui consomment du cannabis thérapeutique pour les soulager ne subissent pas d'effets indésirables graves.
Les chercheurs du Centre universitaire de santé McGill (Canada) ont suivi 215 patients adultes souffrant de douleur chronique qui prenaient du cannabis médical. Cette cohorte de patients a été comparée à un groupe témoin de 216 patients. Les malades avaient accès à du cannabis sous forme d'herbe contenant 12,5 % de THC provenant d'un producteur de cannabis autorisé. Ils ne consommaient que du cannabis après s'être soumis aux rendez-vous médicaux et aux tests nécessaires. Ils ont consommé en moyenne 2,5 grammes de cannabis par jour.
Les chercheurs ont étudié les effets indésirables et évalué la fonction pulmonaire des participants.
«C'est la première étude d'envergure sur l'innocuité à long terme de la consommation de cannabis chez les patients souffrant de douleur chronique, explique l'auteur principal, le Dr Mark Ware, spécialiste de la douleur à l'Hôpital général de Montréal du CUSM et professeur agrégé en médecine de famille et en anesthésie à l'Université McGill.
Les résultats de l'étude ont révélé que le cannabis thérapeutique ne provoquait pas d'effets indésirables.
« Nous avons découvert que le cannabis médical semble avoir un profil d'innocuité avantageux lorsqu'il est utilisé par des patients qui sont considérés comme des consommateurs expérimentés et qui participent à un programme thérapeutique de douleur chronique sur une période d'un an» explique le Dr Mark Ware, de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) à Montréal dans un communiqué.


«Nos données révèlent que les consommateurs quotidiens de cannabis ne couraient pas plus de risque de subir d'effets indésirables graves que les non-utilisateurs (groupe témoin), explique la Dre Aline Boulanger, professeure clinique au Département d'anesthésiologie de l'Université de Montréal et l'une des co-auteurs de l'étude et directrice du Centre d'expertise de la douleur chronique au Centre Hospitalier de l'Université de Montréal. « Nous n'avons trouvé aucune preuve d'effets indésirables sur les fonctions cognitives et pulmonaires ou dans les analyses sanguines des consommateurs de cannabis. À l'inverse, nous avons remarqué que les consommateurs de cannabis toléraient nettement mieux la douleur, présentaient moins de détresse à l'égard des symptômes et disaient avoir une meilleure humeur et une meilleure qualité de vie par rapport au groupe témoin.»

mardi 15 septembre 2015

Le tourisme du suicide

Article tiré du point, cité in extenso. Les passages centraux sont marqués en rouge par votre serviteur. 

Entre 2008 et 2012, les candidats à la mort choisie provenaient de 31 pays différents et souffraient le plus souvent de maladies neurologiques.



Étrange coïncidence de l'histoire : alors que la vice-présidente de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), Nicole Boucheton, est décédée par suicide assisté en Suisse début août, le Journal of Medical Ethics vient de publier une enquête intitulée : "Tourisme du suicide : une étude pilote sur le phénomène suisse." Ce travail porte sur les 611 personnes décédées par suicide assisté entre 2008 et 2012 recensées par l'Institut de médecine légale du canton de Zurich. Elles provenaient de 31 nations différentes. Parmi elles, on trouve 66 Français. 

La France est, avec 10,8 % des cas, le troisième pays qui compte le plus de ressortissants concernés, derrière l'Allemagne (268 cas, 43,9 %) et le Royaume-Uni (126 cas, 20,6 %), et devant l'Italie (44), les États-Unis (21), l'Autriche (14), le Canada (12), ou encore l'Espagne et Israël (8). Les auteurs de ce travail, le Dr Saskia Gauthier et ses collègues de l'université de Zurich, ont remarqué une baisse du nombre de ceux qu'ils appellent les "touristes du suicide" entre 2008 et 2009, suivie d'un doublement des cas entre 2009 et 2012. Ils l'expliquent en partie par les articles alors consacrés à quatre cas de suicide assisté par inhalation d'hélium, ayant entraîné des décès "décrits comme atroces". Dans les autres cas, les décès ont été provoqués par l'absorption de pentobarbital de sodium. 

Concernant le "profil" des personnes décédées, elles avaient entre 23 et 97 ans et c'étaient des femmes dans 58,5 % des cas. Les maladies dont elles souffraient étaient très variées, mais les pathologies neurologiques arrivaient en tête (47 % des cas) suivies par le cancer (37 %). Et plus d'un individu sur quatre présentait plus d'une maladie. L'étude indique que les pathologies mortelles ou celles arrivées au stade terminal ne sont pas les principales causes invoquées pour faire appel au suicide assisté. Néanmoins, ces résultats sont "à prendre avec précaution", estiment les chercheurs puisqu'ils se sont intéressés aux patients étrangers à la Suisse. Ils n'oublient pas que les personnes les plus lourdement atteintes ne sont pas en mesure de voyager.

"Laisser un autre pays faire le sale boulot à sa place"

Enfin, le "tourisme du suicide" est influencé par les législations en vigueur dans les différents pays et, a contrario, cette pratique a des répercussions sur les lois en vigueur dans les pays d'origine de ceux qui choisissent de finir leur vie ainsi. Car "le grand public se rend compte lentement qu'il est plutôt gênant intellectuellement, mais aussi moralement, de laisser un autre pays faire le sale boulot à sa place", note le Dr Charles Foster, de l'université d'Oxford, l'un des auteurs de l'étude.
D'ailleurs, le nombre croissant d'Allemands candidats au suicide assisté en Suisse et l'aide à la mort en cours dans ce pays ont donné lieu à un projet de loi à la fin de l'année 2012, dans lequel "l'assistance commerciale au suicide" était punissable. Concernant la Grande-Bretagne, les auteurs rappellent l'affaire Debbie Purdy. En 2009, cette femme atteinte d'une sclérose en plaques souhaitait bénéficier du suicide assisté en Suisse. Elle avait fait appel à la Chambre des Lords pour que son mari, qui voulait l'assister dans son suicide, ne soit pas poursuivi à son retour en Angleterre. Les poursuites pénales encourues ont ainsi été assouplies en 2010 à certaines conditions.
Pour la France, les chercheurs avouent ne pas avoir trouvé d'effets directs des suicides assistés en Suisse sur la législation hexagonale ces dernières années, même s'ils évoquent les discussions sur la libéralisation du suicide assisté depuis "le changement de gouvernement". Mais les débats sur la fin de vie sont loin d'être clos. 


lundi 24 août 2015

L'hôpital, lieu discriminant

Vous vous sentez discriminés ? C'est normal car c'est une réalité. 

Article issu de la revue hospimedia. Cité in extenso. 


Le fait

Les études sont là pour en attester, l'accès aux soins s'avère toujours plus complexe pour les personnes handicapées. Au cœur de la problématique, l'hôpital et ses professionnels, trop peu sensibilisés — trop peu intéressés peut-être — par la prise en charge de cette population. Sur le terrain, une série d'initiatives tente de changer les mœurs.

L'enquête

Pour offrir une prise en charge adaptée de la personne handicapée à l'hôpital et assurer un parcours de soins fluide, Pascal Jacob, dans son rapport, soufflait déjà la solution au Gouvernement en 2013 : "installer des équipes spécifiques handicap intrahospitalières outillées pour guider et informer la personne tout au long de son séjour". Deux ans plus tard, l'idée fait son chemin.

L'hôpital, lieu discriminant

Projet expérimental mené sur les Bouches-du-Rhône et porté par l'association La Chrysalide Marseille, Handi Santé 13 travaille depuis mars 2014 à mettre en phase les besoins des usagers handicapés avec les pratiques du secteur hospitalier. Des urgences aux services spécialisés jusqu'à la sortie, l'objectif est clair : s'assurer que l'accès aux soins de la population soit tout simplement normal. Médecin coordonnateur pour Handi Santé 13, Isabelle Chanus l'observe en effet au quotidien, "les objectifs de rentabilité, les réductions de lits et le manque de personnel rendent de fait l'hôpital discriminant".

Afin de gommer ces surhandicaps, le réseau a trouvé une parade, somme toute, simple : la discrimination positive. L'idée s'est traduite par la création d'un hôpital de jour multidisciplinaire — de quoi assurer des consultations spécialisées pour prise en charge conjointe de la personne sur la journée — et la mise en place d'un accès priorisé aux unités hospitalières de courte durée (UHCD). Déjà bien connus du côté de la gériatrie, de tels dispositifs ne se sont en effet jamais installés pour le handicap, malgré les ponts évidents entre les problématiques de prise en charge de ces deux populations. À savoir, des temps d'attente trop longs chez les spécialistes et des difficultés à recevoir des consultations à domicile, à l'origine de décompensations.

Pas surprenant pour Isabelle Chanus. "La gériatrie a dix ans d'avance sur le handicap", souligne-t-elle. Alors que les équipes mobiles intra et extrahospitalières se développent sur le champ des personnes âgées dépendantes, celles-ci relèvent de l'exception pour les personnes handicapées (1). Et pour celles qui existent, la tâche est ardue. "Les personnes handicapées ne sont jamais prioritaires", confie le médecin en évoquant des délais de maintien en UHCD atteignant parfois les quinze jours pour des personnes polyhandicapées, contre 12 à 48 heures pour les patients lambda. En cause, le regard des professionnels vis-à-vis du handicap.

"La personne handicapée, personne n'en veut"

"J'ai l'impression d'être devenue une commerciale du handicap. Si la personne handicapée était en pièces détachées, il n'y aurait pas de souci pour l'intégrer dans un service, mais quand il faut l'appréhender dans sa globalité, personne n'en veut", déplore Isabelle Chanus. Parmi les arguments avancés par ses confrères, la complexité de la prise en charge, qui génère des consultations plus longues et nécessite des approches spécifiques, pas nécessairement connues du secteur.

L'hôpital pêcherait-il par méconnaissance ? La réponse ne se fait pas attendre. "Ce que l'on pourrait faire pour les personnes handicapées se fait déjà pour d'autres". Pour avoir été neuropédiatre, Isabelle Chanus parle en connaissance de cause. "De la même façon que la pédiatrie s'est organisée pour les IRM sous anesthésie, il faut que l'hôpital s'organise pour le handicap adulte. Mais pour cela, il faut une vraie volonté politique."


À Tourcoing (Nord), Marie-Christine Hache, directrice adjointe du CH acquiesce. Entre les objectifs d'efficience imposés et le flux de patients, "l'environnement hospitalier ne laisse pas le temps pour la prise en charge des cas particuliers, la T2A ne fait pas de cadeau à cette population que l'hôpital devrait pourtant cocooner. Dans ce contexte, ça ne sert à rien de mener des actions s'il n'y a pas, en préalable, une volonté marquée des professionnels." Depuis 2012, l'hôpital du Nord tente donc de changer la donne.

Tourcoing mise sur l'échange de professionnels

Sous la supervision de Françoise Rey, directrice des soins, et de la cadre de santé Séverine Defrost, l'établissement a réactivé une convention instaurée en 2009 avec Les Papillons blancs. Ensemble, les structures travaillent notamment à la formation croisée entre professionnels du sanitaire et du médico-social. Avec deux avantages certains : la sensibilisation du personnel hospitalier à la question du handicap et la prise en compte, pour le médico-social, des impératifs de l'"énorme machine" que représente le CH. Une connaissance mutuelle qui s'est accompagnée d'outils supports — dont une fiche navette détaillant les spécificités de prise en charge de la personne handicapée hospitalisée.

Afin de s'approcher de l'idéal d'un parcours sans rupture, les initiatives développées dans les Bouches-du-Rhône comme dans le Nord n'en oublient pas un dernier relais : l'aidant professionnel. Si elle n'est pas encore rentrée dans les mœurs du secteur sanitaire, d'après Isabelle Chanus, sa présence auprès de la personne handicapée mentale adulte reste essentielle en cas d'hospitalisation, au risque de déclencher des situations de crise.

Ainsi, alors que la convention entre Tourcoing et Les Papillons blancs acte de la présence d'une "personne relais" — professionnel de l'établissement médico-social —, Handi Santé 13, lui, a opté pour le passage des services à domicile. Les accompagnants viennent ainsi, sous supervision d'un cadre de santé infirmier de l'hôpital, dispenser les actes de la vie quotidienne (2). Reste désormais un objectif de taille pour Isabelle Chanus : s'attaquer à l'extrahospitalier. "Si les difficultés à faire accepter le handicap à l'hôpital est vrai, c'est encore plus vrai en ville", assure-t-elle.

Aucun échec de soins depuis le lancement d'Handi Santé 13

Opérationnel depuis mars 2014 sur le CH d'Aix-en-Provence, depuis avril 2014 sur le CH de Salon-de-Provence et mai 2015 sur celui de la Timone, Handi Santé 13 a permis l'accompagnement de 358 patients et réalisé 3 084 actions de lien avec les différents partenaires (équipes hospitalières, établissements médico-sociaux, familles, patients, urgences et services sociaux). 274 actions d'orientation des patients dans le parcours hospitalier ont également été menées.

L'initiative auprès des services à domicile s'est elle soldée par la signature d'une première convention entre le CH d'Aix et Cap'Handéo, et devrait se poursuivre avec six autres services. Un communiqué d'Handéo 13 évoque Arcade assistances services, Adar Provence, Confortablement vôtre, Home Services et TCA 13.

D'après Isabelle Chanus, le dispositif Handi Santé 13 n'a pour l'heure rencontré "aucun échec de soins". Aussi, et alors que l'expérimentation atteste de "l'instauration d'un cercle vertueux" sur la santé des personnes handicapées, d'autres territoires se sont lancés dans l'expérience, à l'instar d'Handiconsult, sur le CH de Lons-le-Saunier (Jura), qui offre un service de consultations externes.

Agathe Moret 

jeudi 13 août 2015

Au chocolat svp (j'ai vu Cake avec Anniston et Worthington)

Cake est le premier film que je regarde et qui évoque la problématique des douloureux chroniques*.



 Cet article est garanti sans spoilers.

Commençons par ce que j'ai ressenti comme vaguement négatif: 
  • C'est un film américain
  • Le personnage principal est plein de thunes et a un gros soucis de moins à gérer que la plupart d'entre nous.
  • La problématique des médicaments: dépendances, risques, sevrage... est traité un peu légèrement. Même si la chimiothérapie est nettement présentée aussi comme une façon de "ne pas évoluer". Un mal nécessaire qu'il faut néanmoins pouvoir dépasser.
  • Le personnage principal parle régulièrement à une "amie" qui vient de se suicider, comme si elle parlait à son inconscient. Le truc est crédible pendant la partie du film ou elle est tout le temps défoncée à la morphine, mais une fois sevrée les visions persistent.... ça m'a un peu gêné.
Jenny a longtemps hésité entre moi et Brad, mais je ne lui en tiens plus rigueur.

Et ce que j'ai trouvé positif :
  • On est très loin de la bluette à laquelle je m'attendais. Pas d'eau de rose. Cette histoire reste réaliste, pas de compte de fée à deux dollars canadiens.
  • Le thème  de l'isolement subi ou "voulu" est joliment abordé sans être pointé trop ouvertement.
  • Y a pas un seul acteur (ou personnage même secondaire) qui ne soit pas au niveau et Anniston est juste magistrale. On sent qu'elle a pris des cours depuis Friends. Si vous êtes sensibles, un paquet de kleenex proche de vous peut être une bonne idée.
  • On découvre le système américain prenant en charge la douleur chronique, même si c'est par les yeux d'une personne riche et donc très aidée matériellement. Chacun jugera mais cette idée des groupes de parole pourrait être une idée à développer ici. En france ce sont les assocs qui assurent un peu ce rôle là, mais la supervision par des professionnels formés restera un manque pour nous encore un bon moment.
  • Ce film est une tranche de vie. On ne nous explique pas tout du début à la fin et on prend l'histoire en route, à un moment charnière. C'est intéressant sans demander un effort énorme non plus. 
  • La technique du rélaisateur est impeccable. Il y a un gros travail sur la mise en scène, les symboles (notamment le titre mais je vous laisse trouver vous même en regardant le film)... sans que ce soit trop lourd. La photographie est également excellente.
 Je vous conseille donc ce film fortement. Mais attention, le thème général pour moi est plus dédié à la thématique du deuil et de la douleur psychique, que de la douleur physique "pure" (et pas du tout à la fibromyalgie). Dans l'histoire, le personnage doit en effet faire face plus encore à la perte de "sa vie d'avant" et de son jeune fils qu'à ses soucis physiques.

*N'hésitez pas à me diriger vers d'autres films qui en parleraient.

Et sinon, vous avez le droit des préférer aussi les films "pizza-bières" aux films à kleenex.


dimanche 9 août 2015

On est sur les dents


A tester: et si des douleurs pouvaient être liées à la mâchoire ? Je connais une amie qui souffrait d'un syndrome fibromyalgique soignée grâce à ... une gouttière en plastique*. 
Et voilà qu'Europe1 nous évoque le sujet de façon très simple et convaincante. Après l'hypothèse des amalgames au mercure, une raison supplémentaire d'aller voir son dentiste.



Le mot fibromyalgie est lâché en fin de vidéo mais on ne peut qu'y penser tout le long. 

A titre personnel, je sais que les verrouillages musculaires permanents liés à la fibro (ou aux douleurs) ont un impact direct sur le fait que ma mâchoire soit en permanence serrée.  
Mâchoires serrées, cou serré, épaules serrées.... etc.

*A vérifier (je vais lui demander à la prochaine occasion) mais je crois qu'il n'y a aucun remboursement là dessus. Qui a dit évidemment ??


mardi 4 août 2015

Solutions (ou pas), pourvu qu'elles soient douces.

D'après une récente étude américaine, les patients hospitalisés se tournent de plus en plus vers des solutions douces pour atténuer leurs douleurs.

Ce que l'étude ne dit pas, c'est le pourquoi, mais on peut avoir sa petite idée. Comme par exemple le fait que l'incapacité de beaucoup de médecins à nous écouter et à nous prendre en charge nous incite à nous retourner vers elles ? Ou que de plus en plus de personnes ont conscience des pratiques commerciales parfois "limites" des laboratoires ?

Article original de Top santé et cité ci dessous in extenso.

Naturopathie, acupressing, sophrologie, hypnose... Inspirées des médecines traditionnelles asiatiques, les « médecines douces » ont désormais le vent en poupe en Occident. Et selon une équipe de chercheurs de l'Université de Portland (États-Unis), les patients se tournent de plus en plus vers ces thérapies 100 % naturelles pour soulager leurs douleurs chroniques.

Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques (qui ont publié leurs travaux dans la revue scientifique The American Journal of Managed Care) ont observé l'état de santé et le comportement de 6068 personnes âgées de 61 ans en moyenne et soignées pour diverses pathologies dans les hôpitaux de Portland. Leur étude a duré 3 ans, entre 2009 et 2011. Verdict : parmi tous les volontaires interrogés, 32 % faisaient confiance à l'acupuncture pour atténuer leurs douleurs et 47 % à la chiropractie ou à l'ostéopathie. Plus intéressant encore, 42 % des participants n'avaient pas parlé à leur médecin de leurs soins complémentaires. Ce constat soulève l'importance pour les cliniciens d'aborder cette question lors des examens de routine avec les patients souffrant de douleurs chroniques. Engager une discussion avec le patient sur l'utilisation de l'acupuncture ou de la chiropractie peut fournir des informations essentielles pour optimiser les soins. Les cliniciens doivent aussi réfléchir à établir une communication directe avec les acupuncteurs et les chiropraticiens pour permettre une meilleure coordination et potentiellement améliorer les soins", concluent les auteurs de l'étude.


Et moi d'ajouter un encart sur Hapragophytum:


Une plante s’érige probablement comme la solution la plus puissante en matière de phytothérapie à l’heure actuelle pour combattre les douleurs d’origine inflammatoire: l’harpagophytum.


L’harpagophytum prend racine dans les régions semi-arides sud-africaines. Ses fruits à têtes couronnées d’épingles lui ont également valu le nom de « griffe du Diable »… Et pour cause ! Outre son apparence caractéristique, l’harpagophytum a démontré des propriétés naturelles antidouleur et anti-inflammatoires tout bonnement spectaculaires !

Mécanique ostéo-articulaire en brèche, douleurs lancinantes, mobilité altérée… Les rouages pro-inflammatoires reposent sur cinq critères : rougeur, douleur, chaleur, raideur, enflure. Le problème, avec l’inflammation, est qu’elle représente le point de départ de destruction du cartilage et d’apparition d’arthrose.

L’harpagophytum s’attaque à l’inflammation à la source tout en soulageant significativement les douleurs. Plus précisément, ce sont ses actifs, les harpagosides, qui une fois libérés, font de la « griffe du Diable une solution anti-inflammatoire encore inégalée et convoitée depuis des décennies !

L’harpagophytum est particulièrement prisé pour ses effets sur les douleurs rhumatismales, arthrosiques, lombaires, mais aussi contre les douleurs de genou et de hanche. En rhumatologie, on l’associe souvent à la racine de Boswellia, pour une action décuplée et aussi plus ciblée.

Les plus de 50 ans, les personnes en surpoids ou celles qui fournissent un effort inhabituel, celles qui  ont une alimentation déséquilibrée ou sont prédisposées aux troubles articulaires, mais aussi les sportifs, les adeptes de bricolage ou de jardinage, sont en proie à ces douleurs et raideurs qui tenaillent le jour et réveillent au beau milieu de la nuit…

Les études menées sur ce végétal, ont démontré une diminution de la douleur et une nette amélioration de la mobilité : plus grande amplitude de mouvement, facilitation des flexions/extensions, meilleure souplesse articulaire… Autant d’arguments qui font de l’harpagophytum, un végétal d’une valeur inestimable pour la santé articulaire.


Le saviez-vous ?
Les antidouleurs naturels ne doivent jamais être pris ponctuellement au « coup par coup », mais en cures régulières, à horaires fixes et à intervalles réguliers.

Les études scientifiques ont pu démontrer que plus de 60% des patients souffrant de lombalgies traités par des extraits de griffe du Diable, tirent bénéfice du traitement*. Parmi eux, la diminution de la douleur était estimée à 80% au bout de 2 à 3 mois, effet qui se maintenait au cours de l’année de traitement. La plante se révèle être aussi efficace que les AINS classiques**.

Réf. Scientifiques :

*. Grant L, McBean DE, et al. A review of the biological and potential therapeutic actions of Harpagophytum procumbens. Phytother Res 2007; 21:199-209. 
** Chrubasik JE, Roufogalis BD, et al. Evidence of effectiveness of herbal antiinflammatory drugs in the treatment of painful osteoarthritis and chronic low back pain. Phytother Res 2007;21:675-83.



samedi 1 août 2015

Tu as essayé de ne pas être malade ?


Si les gens traitaient les maladies physiques de la même manière qu'ils traitent les handicaps invisibles ou les troubles mentaux... C'est vraiment édifiant.

Merci au site démotivateur qui a trouvé (ou fait) cette version francisée.

Soins par placebo

On l'a déjà dit ici: l'effet placebo est très mal pris en compte dans les essais cliniques. 
Vu comme un artefact gênant et donc éliminé des essais, il devrait être pris en compte puisque son effet est réel.

Enfin c'est mon avis, et je suis content qu'une étude nous démontre qu'en matière de douleur, c'est encore plus vrai. Si l'effet  placebo est donc bien un "effet", il mérite toute l'attention des médecins: nous ne sommes pas que des machines comme on voudrait nous le faire croire, et tout n'est pas solvable dans la chirurgie ou la chimie.

Comment sinon expliquer l'acuponcture, l'hypnose, la sophrologie ?


En résumé ? Même des personnes qui savent recevoir un placebo ressentent l'effet anti-douleur du "traitement" reçu. Fortiche !

On ne dira jamais assez que oui, la santé c'est aussi dans la tête, que même une maladie à déclenchement psychosomatique doit être prise au sérieux car elle peut tuer (n'en déplaise à tous les cartésiens).

Les scientifiques ont suivi un groupe de 40 volontaires en leur expliquant qu'ils participaient à des essais cliniques pour comparer l'efficacité d'une crème contenant un composant analgésique pour soulager les douleurs en la comparant avec une crème ne contenant aucune substance antalgique. En réalité, les deux crèmes étaient identiques. La seule différence était l'ajout d'un colorant bleu dans la crème placebo.
Au bout de quatre jours, les scientifiques ont révélé aux cobayes qu'il s'agissait en réalité d'un placebo.

remboursez le Bonbons Haribo mme Touraine !
Résultat, l'effet analgésique de la fausse crème continuait d'agir, même quand les volontaires ont appris au bout de quatre jours qu'ils prenaient un placebo, mais uniquement parmi ceux qui avaient été conditionnés pendant quatre jours. Autrement dit, pour que l'effet placebo fonctionne, une phase de conditionnement suffisamment longue semble nécessaire.
La raison ? Il faut permettre au cerveau d'apprendre à réagir au traitement. "Une fois que l'apprentissage a eu lieu, le cerveau répond toujours au placebo même si vous n'y croyez plus".

Et pourtant, les nouveaux médicaments sont aujourd'hui systématiquement évalués par rapport à un effet placebo: à l’issue des essais, on détermine si l’état de santé des personnes ayant reçu la molécule active s’est davantage amélioré que celui des personnes sous placebo.

jeudi 30 juillet 2015

il ne resc plus qu' à essayer

Une nouvelle méthode de lutte contre la douleur chronique semble porter ses fruits....



... et avoir l'aval de pas mal de services de soins malgré son coté "new age".

Elle se nomme le RESC, pour "résonance énergétique par stimulation cutanée".

Pour le moment la technique soutenue (théoriquement*) par APICIL semble se développer au peu dans le sud, on ne sait jamais vous pourrez peut être essayer ? 
 * je ne trouve rien sur leur site

Mise au point en 1991 par Patrick Fouchier, la RESC est une technique mettant à profit la propagation des ondes dans les liquides humains. La pratique d’un toucher doux et l’écoute des échos entre deux points sont les principes de cette méthode. L’écoute des échos est appelée la « résonance énergétique ». Elle met en avant l’idée que l’homme est irrigué par une énergie qui anime les méridiens.
Notez que j'ai toujours du mal avec les questions "d'énergies", de "chakras".... Ceci dit le lien ci dessus mène vers les formations pour devenir "technicien Resc", ça donnerait envie de tester et c'est pas plus cher que n'importe quel stage professionnel.

Plus d'infos et notamment les centres qui mettent en place cette pratique en suivant ce lien : http://www.ra-sante.com/resc-resonance-energetique-stimulation-cutanee-methode-tactile-soulager-douleur-439758.html

Vu tout ce qu'on peut faire avec ses doigts, pourquoi pas soigner des gens ?

mardi 21 juillet 2015

Guide de survie Olé olé

Non c'est pas ce que vous croyez bandes de pervers....


Je parle de partir en vacances en espagne, ou n'importe où ailleurs. Sinon pour le sexe ou l'amour, il y a déjà de quoi lire sur ce blog.

Attention: le chapitre juste dessous contient un sale humour. Ames sensibles merci de le passer sans le lire: l'auteur ne peut être tenu pour responsable d'éventuels shocking reflexes.
Oui l'espagne par ce que: 
  1. c'est pas long en avion donc le trajet n'est pas épuisant, 
  2. bien moins cher que la France (hélas pour notre joli pays), 
  3. que là bas on peut retirer plus de 60€ par jour à un distributeur (pas comme en Grèce) 
  4. et qu'à priori, même s'il perce les peaux claires, seul le soleil est de plomb sur les plages (pas comme en Tunisie*).
* je vous l'avais dit, en plus le gilet pareballes c'est lourd dans la soute, ça tient chaud et ça fait un bronzage pourri.

Nous n'avons pas tous la chance de pouvoir partir en vacances, que ce soit notamment pour des raisons de santé ou de pognon (à cause de la santé aussi donc).

choisis ton camp camarade.


Reste que voyager avec un handicap, c'est pas impossible, et s'il est invisible, pour le coup c'est presque mieux. Par contre ça demande de la préparation. Pas plus que pour les normaux en fait, mais pour la coup faut pas la zapper.

  • Faites une liste de vos médicaments à prendre et prévoyez large, ce serait pas top de faire une rechute, une crise de manque, ou autre.
  • N'hésitez pas à rédiger un mot dans la langue du pays qui explique votre maladie et vos soucis, et prenez votre dernière ordonnance. Au fait on dit fibromialgia en langage olé olé.
  • N'oubliez pas votre carte européenne de sécurité sociale (ou ce qui en fait office).
  • Renseignez vous sur la possibilité d'obtenir une aide ou un coupe fil en raison de votre état de santé. Une petite canne ou une ceinture dorsale bien en évidence vous aidera à ne pas vous prendre les réflexions des imbéciles connards gens qui ne savent pas que vous avez un handicap invisible.
  • Les bagages à roulettes sont vos meilleurs amis.
  • Pensez à votre confort pour le trajet, petits coussins de tête et autres gâteries.
  • Préférez les formules tout compris: après tout quel intérêt de devoir faire la bouffe à la smala, son lit, le ménage avant de partir, et toutes ces conneries du quotidien qui nous gâchent la vie ? gaffe quand même à ne pas prendre 15 kgs en une semaine, c'est mauvais pour se déplacer et on n'a pas besoin de ça.



Quelques liens :



jeudi 9 juillet 2015

handicapé mais debout

et parfois un peu de travers quand même...


Je ne sais pas qui a créé cette affiche, je la partage tant qu'on ne me demande pas de la retirer ^^

mardi 30 juin 2015

Oublier la moitié de l'humanité ? Mauvaise idée

Et si on avait enfin une explication au fait que la fibromyalgie "préférait" les femmes ? Et si cette découverte de "nouveaux" mécanismes de la douleur pouvait ouvrir de nouveaux horizons de recherche ? 



 Je vous cite in extenso un article publié à l'origine sur un site universitaire: qui nous démontre que ça n'est jamais une bonne chose d'oublier dans ses recherches une bonne moitié de l'humanité.

Une nouvelle étude dont les résultats ont été publiés le 29 juin dans la revue scientifique Nature Neuroscience révèle pour la première fois que des cellules différentes interviennent dans les mécanismes de la douleur chez les souris mâles et femelles.
Cette découverte a une incidence considérable sur notre compréhension fondamentale de la douleur, sur la mise au point de la prochaine génération de médicaments pour le traitement de la douleur chronique – qui est de loin le problème de santé le plus courant chez les humains – et sur les méthodes utilisées dans le domaine de la recherche biomédicale fondamentale chez la souris.
« La recherche a démontré que les hommes et les femmes ont une sensibilité à la douleur différente et que plus de femmes que d’hommes souffrent de douleur chronique. Cependant, on a toujours présumé que les circuits de la douleur sont les mêmes chez les deux sexes », affirme le coauteur en chef de l’étude Jeffrey Mogil, Ph. D., titulaire de la chaire E. P. Taylor d’études sur la douleur à l’Université McGill et directeur du Centre de recherche sur la douleur Alan Edwards. « Le constat selon lequel les bases biologiques de la douleur pourraient être si fondamentalement différentes entre les hommes et les femmes soulève des questions importantes sur les plans de la recherche et de l’éthique si nous voulons diminuer les souffrances. »
Cette étude a été réalisée par des équipes de l’Université McGill, de l’Hospital for Sick Children (SickKids) et de l’Université Duke. Elle portait sur la théorie admise depuis longtemps selon laquelle la douleur est transmise dans le système nerveux à partir du siège de la lésion ou de l’inflammation à l’aide de cellules du système immunitaire appelées microglies. Cette nouvelle étude révèle que cette théorie n’est vérifiée que chez les souris mâles. En effet, diverses perturbations du fonctionnement des microglies ont permis de bloquer la douleur chez les souris mâles, mais n’ont eu aucune incidence chez les souris femelles.

Des médicaments antidouleur mieux adaptés

 


Selon les chercheurs, un type complètement différent de cellules immunitaires, les lymphocytes T, semble déclencher les signaux de la douleur chez les souris femelles. On ignore toutefois comment cela se produit exactement.
« Il est absolument essentiel de comprendre les voies de la douleur et les différences entre les sexes alors que nous en sommes à concevoir la prochaine génération d’analgésiques plus complexes et mieux ciblés », affirme Michael Salter, M.D., Ph. D., scientifique chevronné et chef du Service de neurosciences et de santé mentale du SickKids, professeur à l’Université de Toronto et coauteur en chef de l’étude. « Nous croyons que le système nerveux des souris est très semblable à celui des humains, particulièrement pour une fonction évolutionnaire fondamentale comme la douleur. Par conséquent, ces résultats nous indiquent que nous devons tenir compte de facteurs importants dans la mise au point de médicaments contre la douleur chez l’humain ».

Ne pas oublier les souris femelles

 

Cette découverte survient au moment où les scientifiques accordent une plus grande attention à l’inclusion d’animaux et de cellules femelles dans les études précliniques. Les Instituts nationaux de la santé des États-Unis ont récemment dévoilé une nouvelle politique, semblable à celle qui est déjà en vigueur au Canada, pour exiger le recours à des animaux et à des lignées cellulaires femelles dans les études précliniques.
« Pendant les 15 dernières années, les scientifiques croyaient que les microglies contrôlaient l’intensité de la douleur, mais cette conclusion était fondée sur des études qui utilisaient presque exclusivement des souris mâles », explique le professeur Mogil. « Notre découverte est l’exemple parfait illustrant les raisons pour lesquelles cette politique, ainsi que des études très soigneusement conçues, sont essentielles pour que les bienfaits de la science fondamentale profitent à tous ».
Ces travaux ont été financés par des subventions des Instituts de recherche en santé du Canada, de la Fondation Louise et Alan Edwards, des Instituts nationaux de la santé des États-Unis, et de la Fondation SickKids.
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L’article intitulé « Different immune cells mediate mechanical pain hypersensitivity in male and female mice », par Robert E. Sorge et coll., a été publié en ligne avant la version imprimée sur le site Web de la revue scientifique Nature Neuroscience le 29 juin 2015. DOI : 10.1038/nn.4053