Temps de chien, mal de chien.
Le dernier épisode orageux m’a flingué. Par
comparaison, la canicule a vu mes douleurs parfois baisser à un niveau
presque inconscient. J’ai souffert de la chaleur, évidemment, mais «comme tout le monde». C’est une des différences fondamentales
entre par exemple la fibro et la sclérose en plaques. Dans la SEP, on
souffre aussi terriblement de la chaleur en tant que telle.
Classiquement cette année, les beaux jours ont été source de mieux être, et les mauvais…. Mauvais.
Définissons un bon jour comme un moment de calme,
sans vent ni humidité particulière. Si possible avec du soleil. Une
journée de soleil sans vent, au milieu d’une semaine de soleil sans
vent, est donc une TRES bonne journée.
Définissons un mauvais jour comme un moment de
vents, voire de tempête, et/ou d’humidité. Un jour où le temps est en
train de changer plus ou moins rapidement d’un état à un autre. Si en
plus il fait froid on est en plein dedans. Un matin
d’avant une tempête de neige est donc un TRES mauvais jour.
Répondons à une question pas si bête : pourquoi la baisse des pressions nous écrase alors qu’on devrait se sentir plus léger ?
Et bien c’est par ce que la baisse des pressions
atmosphériques correspond à un mouvement de refroidissement, et que
l’air froid est plus compact, donc plus lourd. L’air chaud et plus léger
lui nous quitte en remontant dans les plus hautes
couches de l’atmosphère. La sensation est donc contradictoire avec la
réalité physique.
Ca c’est fait.
J’ai entendu pas mal de raisons, elles sont
peut-être toutes vraies et se cumulent. Il semble que la réponse
principale soit à chercher dans les capteurs de pressions qu’on a dans
le corps : les barorécepteurs. Ces barorécepteurs sont chargés
de réguler la pression au sein du système cardio-vasculaire et ils sont
directement liés aux capteurs de douleurs.
Il ne serait donc pas illogique de faire le lien :
les baisses de pressions stimulent ces récepteurs, et par extension
génèrent de la nociception. Ca tient d’autant plus la route que j’ai
remarqué avoir bien plus mal, pas seulement quand
ça baisse, mais quand ça bouge en général. Un passage de pluie à plein
soleil peut affecter également mon état, bien que moins fortement.
Ceci parce que la température remonte avec la pression ?
Par ailleurs ces capteurs aident le corps à gérer :
l'équilibre, la posture, et tout le système para-sympathique
en général. A noter donc que les systèmes sympathique et para-sympathique
sont ceux qui gèrent également le tonus musculaire*.
Ils agissent l’un comme une pédale d’accélérateur, et l’autre comme une
pédale de frein. Vous voyez où je veux en venir ? Nos contractures
permanentes, qui créent douleurs, fatigues, etc.
* la production de larmes, de bile, de salive…. Tiens tiens…
Quelque part on aurait une piste d’explication de
notre pathologie qui serait… Neurologique. Autant insister encore la
dessus. On sait jamais les théories psy sont toujours pas loin en
embuscade.
Cette piste correspond qui plus est à une autre
constatation. Pourquoi lorsque je fais de la plongée (apnée ou
bouteilles) mes douleurs disparaissent ; et pourquoi ai-je autant de
mal à retrouver une posture verticale au bout de quelques
heures passées dans l’eau ? Et bien si on part du principe que lorsque
l’on descend, la pression augmente et "désactive" le système
para-sympathique, ça serait plutôt logique. Rappelez-vous aussi que les
caissons hyperbares sont testés avec beaucoup de succès
dans certains pays comme Israël. Ma difficulté à revenir en position
debout serait une conséquence logique d’un soucis de pression sanguine
(dite orthostatique) qui aurait du mal à se remettre au bon niveau.
Bon allez, je me casse dans un hôtel sous marin à Dubaï et je remonte plus !
Simple et sans prétentions. |
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