La
polémique sur la prise en charge de la maladie de Lyme est elle en passe
de connaître un second souffle ou un second essoufflement ?
(Très) Loin
de faire consensus, les recommandations
de
la Haute Autorité de santé (HAS) sur la borréliose de Lyme et les
autres maladies vectorielles à tiques sont susceptibles d'être
concurrencées. Le Président de la
Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), en
annonce de nouvelles sous peu.
Bien qu'ayant contribué à la rédaction des recommandations de la
HAS, la Spilf avait émis de nombreuses réserves, notamment sur le
diagnostic et le syndrome persistant polymorphique après une
possible piqûre de tique (SPPT*). Le problème est que l'on imagine bien que la HAS va refuser de voir son travail remis en cause, ou refuser que des sociétés savantes préconisent d'autres méthodologies que la sienne..... la communication est assez "limitée" en ce moment entre toutes ces belles personnes.
*Déjà, convenons que cet acronyme est d'un ridicule crasse. Et ça n'est pas juste un détail.
La prise en charge de la maladie de lyme, est loin d'être simple. Et voilà qui va ajouter une couche au mille feuilles. Il ne sera pas possible de savoir si les recommandations HAS seront maintenues parce que scientifiquement validées, ou si elles seront maintenues pour des questions d'idéologie ou de "territoire". De même, on ne pourra savoir pourquoi elle ne seraient pas retenues, ou retenues... On sent venir le gros bazar à la française.
Dur dur.
En
gros, soit la HAS valide les travaux du Spilf et amende son rapport,
soit on repart pour des années de guéguerres entre médecins, ministre, associations....
Et parlons en des associations tiens !
Lors
de son audition du 3 avril, le président de la Spilf précise qu'il
est également "difficile de travailler" avec les
associations de patients. Les faits récents tendent à lui donner
raison. Le 9 avril, plusieurs membres de l'association Le Droit deguérir ont déversé un liquide rouge sur les murs de la maison du
don Trinité, un des sites de l'Établissement français du sang
(EFS) à Paris. L'association souhaitait alerter sur le risque de
contamination transfusionnelle de la borréliose de Lyme. Une action
condamnée par l'EFS, qui dément cette allégation, et par d'autres
associations réunies au sein de la Fédération française contreles maladies vectorielles à tiques (FFMVT).
La FFMVT critique frontalement
le bilan
du plan national Lyme lancé par Marisol Touraine, ancienne ministre
des Affaires sociales et de la Santé. "À part quelques actions
du volet prévention qui ont pu favoriser la prise de conscience par
nos concitoyens, nous concluons ce jour à l'échec total du plan
national sur l'ensemble de ses autres aspects", résument-elles.
La Spilf est visée elle aussi par la FFMVT. À leur sens, elle porte une "responsabilité majeure", en raison de son "obstruction" contre l'émergence de recommandations médicales des autorités de santé.
Quand je vous disais que c'est le bazar...
La Spilf est visée elle aussi par la FFMVT. À leur sens, elle porte une "responsabilité majeure", en raison de son "obstruction" contre l'émergence de recommandations médicales des autorités de santé.
Quand je vous disais que c'est le bazar...
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