Compte rendu de mon intervention à l’INSERM du
08/11/2017.
Les
associations « retenues » par l’INSERM ont été
invitées à élire des représentants pour intervenir loirs d’une
séance des questions-réponses face aux experts de l’expertise
collective sur la fibromyalgie.
En
réalité, Fibromyalgie France et Firbromyalgie SOS étaient retenues
d’office, ainsi que ENFA : http://enfa-europe.eu/
.
En
face, des représentants de l’expertise ou de l’Inserm, qui ne se
sont pas présentés.
***
La réunion avait commencé sans le collectif.
Difficile de savoir ce que nous avons manqué tant que nous
n’aurons pas le compte rendu officiel.
Les conclusions promises pour 2016 ne seront pas rendues avant 2018.
Comme il fallait s’y attendre, les FF et FSOS, sous couvert de
répondre aux questions de l’INSERM, ont surtout mis en avant
leurs bilans, leurs implications diverses et variées. On est en
droit d’estimer que la personne fibromyalgique a été un peu
oubliée. Certains aspects de l’intervention restaient néanmoins
très intéressants (les parties chiffrées). Dommage qu’il n’ait
pas été possible de les interrompre pour ne pas leur poser des
questions complémentaires. Souvent ce sont les membres de
l’expertise qui les ont posés par la suite.
L’intervention de l’ENFA a été pour moi un moment assez
dérangeant car la représentante (lituanienne) a fait 20 mn
d’exposé en anglais. Personne ne s’est inquiété de
savoir si je comprenais cette langue. Un peu comme
personne ne s’est inquiété de commencer sans moi, qui
représentait au moins autant de malades, que FF et FSOS…. Par
chance, le collectif avait sans le prévoir envoyé une personne
bilingue.
L’intervention ENFA était assez claire. Au final on en retient
qu’il est très difficile de parler de fibromyalgie au niveau
européen et que, contrairement à des idées reçues, c’est peut-
d’être en France que les personnes fibromyalgiques sont le mieux
traitées. A ce titre il faut signaler que l’enquête
parlementaire et l’expertise collective sont des singularités
(pas d’équivalents ailleurs en Europe semble
t’il).
FF et FSOS sont intervenues pour stopper notre présentation, et
n’ont donc pas eu à notre égard le respect que l’on avait eu
pour elles. Surtout que leurs interventions, qui avaient pour but de
nous « corriger » étaient sans objet. La responsable de
l’expertise a même dû intervenir gentiment pour expliquer à Mme
Robert que je disais en fait la même chose qu’elle et abondait
dans son sens. Une sorte d’alliance factuelle à « 2 contre
1 » qui a été bien repérée par le groupe d’expert et qui
n’aide pas à la défense de la cause.
Notre présentation a pris le parti de ne pas réellement parler de
bilan ou d’avancées, mais des malades et de leurs quotidiens, et
des dossiers à venir.
A noter : le silence des Experts sur les avancées de leur
travail lorsque nous les questionnions chacun notre tour.
Ci-dessous les questions posées et le résumé
des réponses faites :
Les
objectifs et actions de votre association, entre autres
Préambule :
on parle de collectif, pas d’association. Chaque association peut
avoir ses propres spécificités.
•Informer
et prévenir ? Si oui qui (patients, personnel médical, instances
publiques, population générale) ?
Difficile
de parler de prévention en la matière de par la nature même du
fléau puisqu’on en ignore les causes réelles et que les
déclencheurs sont multiples et protéiformes.
Rôle
informatif primordial : le magazine a cette ambition ; de
même en ce qui concerne les sites, Facebook et les distributions de
documentations (flyers, affiches, etc.).
Sensibilisation
par la participation à la journée du 12 mai notamment.
Action
importante vis-à-vis des politiques et décideurs qui a notamment
amené à la commission d’enquête.
•Echanger
avec d’autres associations, animer des forums, promouvoir des
rencontres entre patients et avec le monde médical ?
ADN
du collectif. Passations du national au régional avec création
d’antennes destinées à devenir autonomes à chaque fois que faire
se peut.
Le
principe de fonctionnement d’une antenne ou d’une association
type est celui des GEM :
rencontre avec des médecins ou des praticiens
(avec une orientation générale vers des interventions de soins
non médicaux : sophro, art thérapie, coaching, etc.).
A
aucun moment il ne peut être accepté de se substituer au milieu
médical psy ou somatique (et
pourtant le besoin de soutien au sens large est très souvent
originaire d’un déni de la souffrance ou d’une prise en charge
inadaptée).
Cette
tâche est rendu très complexe de part la nature même de la
pathologie : difficile de prévoir à l’avance le nombre de
participants : les annulations de dernière minute sont courants
et inévitables.
Exemple
au niveau de l’Oise : journée des handicaps invisibles,
journées associatives. Autres projets en discussion. Pas d’aide
directe aux démarches mais projet de partenariat avec
associations spécialisées.
•Apporter
un soutien (logistique ou financier) aux patients, promouvoir des
recherches (enquêtes, recherches) ?
Non
de façon directe, et surtout pas de soutien financier.
Oui
de façon indirecte via la promotion des initiatives de recherches.
Nous avons participé activement à l’enquête de fibro sos et à
un certain nombre de mémoire- thèses. On peut parler de soutien
logistique.
Face
au vide sidéral 99% des fibros font leurs propres recherches. On
arrive à parler de lyme, de métaux lourds, d’aluminium…
Difficile parfois de raison garder. Source de nombreux conflits
internes.
Au
niveau du collectif : refus de principe de toute aide financière
ou de partenariat financier pour des questions d’indépendance.
Au
niveau des associations : chacun pose sa règle propre en
fonction des opportunités locales. L’intérêt de l’implantation
locale est aussi de pouvoir solliciter des soutiens financiers :
prêts de salle, de matériel, etc.
Ex
Oise : séances offertes sophro et art thérapie par des
intervenants locaux. Essai d’obtenir des tarifs de groupe pour les
adhérents (coussins). Co-voiturages.
Votre
vécu de la pathologie
LES
fibromyalgies.
•Signe(s)
clinique(s) que vos adhérents considèrent comme le(s) plus
invalidant(s)?
Par
ordre croissant d’importance :
troubles de la concentration et de l’attention
douleurs
épuisement
Les
autres troubles semblent presque anecdotiques en comparaison. :
angoisses, troubles du sommeil, de la digestion…. Très souvent on
oublie de se plaindre en réalité.
•Les
thérapies préférées ou considérées comme les plus efficaces par
vos adhérents?
Aucune
thérapie médicamenteuse ne fait l’unanimité. Les adhérents
expriment le plus souvent pléthore d’effets secondaires
indésirables ou paradoxaux qui dégradent plus encore la qualité de
vie.
On peut dire que plus le traitement est léger mieux
c’est. Un adhérent sur 2 ne prend presque aucune médication (à
l’opposé certains adhérents, dramatiquement accrochés à la
morphine, au tramadol et aux somnifères).
La
part belle est faite aux traitements alternatifs non remboursés,
chers, mais normalement sans dangers.
Les
diagnostics différentiels perturbent le jeu : antibiotiques
pour lyme, chélations pour les métaux lourds…..
La
question du suivi psy divise fortement.
NB :
il n’existe pas d’AMM (Autorisation de mise sur le marché) pour
la fibromyalgie. Les traitements donnés ne sont donc pas
officiellement indiqués et le risque n’est pas non plus évalué.
•La
compréhension que les patients ont des explications médicales que
les médecins ou les chercheurs leurs donnent sur leur pathologie ?
Il
est impossible de trouver un médecin qui puisse expliquer la
fibromyalgie par définition. Ou alors il a trouvé autre chose type
SEP, SED, SPA….
Depuis 2 ans environs il y a recrudescence
forte des explications autour des infections froides mais ce sont
« toujours » les patients qui apportent ce type
d’information, voire demandent directement aux médecins ce qu’ils
doivent prescrire.
•Les
connaissances et opinions sur l’éducation thérapeutique des
patients et les universités de patients/patients experts que vos
adhérents ont?
Néant.
Le principe de l’ETP est alimenté par les réunions, mais au
niveau des recommandations officielles c’est le flou complet. Ex :
PACE trial.
•Le
regard des autres personnes (famille, amis, collègues, employeurs?)
sur la pathologie et le ressenti des patients sur ce regard?
NDR :
Gros sujet et pourtant je n’y ai pas répondu
Votre
expérience sur la fibromyalgie de l’enfant et de l’adolescent
Néant
ou presque.
Vos
attentes autour de l’expertise collective de l’Inserm
•Quel
en est l’enjeu pour l’association et ses adhérents ?
Association :
aucun à part la fermer si demain on est tous pris en
charge.
Adhérents : Quelle différence avec la question
suivante ?
•Quelles
pourraient être les retombées les plus importantes de ce travail
pour les patients?
Notion
de consensus dans le but d’éclairer les politiques publiques
et en finir avec la loterie médicale:
Reconnaissance
officielle. Mises en œuvre des
outils statistiques préexistants et non employés.
Renouveler
la somme des connaissances, les mettre à jour (pace trial). Quid
site ameli qui est mis à jour depuis peu (29 août 2017) et qui
parle encore de troubles de la perception de la douleur ?
Promouvoir
la formation initiale des médecins, la formation continue.
Promouvoir
la sensibilisation via des outils de repérages et de bonnes
pratiques.
Mettre
fin à l’errance médicale. Organiser des parcours de soins et des
ETP sur des bases scientifiques et non pas « justes
empiriques ». Comparer les bénéfices/risques des différents
traitements, promouvoir les thérapies alternatives non médicales.
Appuyer
la commission d’enquête parlementaire.
Mise
en place d’un panier de soins, préalable à ALD. Appui à la
proposition de Loi de M Vialat.
« Prendre du recul pour redonner de l’impulsion et du souffle à nos politiques de santé. »
Texte tiré du magasine ASH, du 02/11/2017.
C’est l’objectif fixé par la ministre de des Solidarités et de la Santé qui a, le 18 septembre, présenté la méthode d’élaboration et de concertation de la stratégie nationale de santé 2017-2022. Cette dernière tend, pour rappel, à « donner un cap à la politique de santé » et à garantir « la cohérence de l’action collective de tous les ministères » durant cinq ans. C’est à partir d’un diagnostic du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), présenté le même jour et relatif à la future stratégie nationale de santé, que la ministre a identifié les thèmes prioritaires de la nouvelle stratégie. Ces grandes orientations devront rythmer les travaux de concertation de la stratégie jusque fin décembre pour constituer, in fine, la « colonne vertébrale » des politiques en matière de santé. Retour sur la méthode d’élaboration du « fil conducteur de toutes les mesures et de tous les plans et programmes à venir ».
Le diagnostic
Le Haut Conseil de la santé publique a, dans son rapport,dressé un diagnostic « des forces et des faiblesses de l’état de santé des Français ». Parmi les enjeux prioritaires de santé identifiés par l’instance, se trouvent la multiplication des maladies chroniques, la montée des inégalités sociales et territoriales ainsi que l’adaptation du système de santé aux défis démographiques, épidémiologiques et sociétaux.
A partir de ce diagnostic, le HCSP a élaboré plusieurs « pistes pour l’avenir », retrouvées, en partie, dans les différents axes de la stratégie. L’instance recommande, notamment, de :
→ privilégier une approche interministérielle dans l’élaboration des politiques de santé, à travers des stratégies, des plans et des programmes en matière de santé. Agnès Buzyn a, à ce titre, déjà annoncé qu’en matière de prévention, « un plan national de santé publique donnera de la cohérence et de la lisibilité aux plans existants » ;
→ réfléchir de façon plus globale, en agissant sur les « déterminants de santé » (éducation, environnement social et physique, emploi et conditions de travail, revenus…) ;
→ sortir du modèle du « tout-hôpital », en privilégiant les soins ambulatoires et de premiers secours.
Les priorités
Les grands chantiers en matière de santé devront s’organiser, à moyen et long terme, autour de quatre axes :
→ la prévention et la promotion de la santé, « tout au long de la vie et dans tous les milieux », dont les sept objectifs ont déjà été déclinés par la ministre ;
→ la lutte contre les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé, l’objectif étant de passer « d’une approche en silo à une approche centrée sur les besoins des patients, avec des parcours organisés ». Agnès Buzyn a, sur ce point, annoncé qu’elle présenterait un plan d’accès aux soins dès le mois d’octobre ;
→ la nécessité d’accroître la pertinence et la qualité des soins, en réfléchissant, particulièrement, à l’évolution de la tarification à l’activité ;
→ l’innovation, qu’elle soit organisationnelle, médicale, technologique ou numérique.
Le calendrier
La ministre a indiqué que les directeurs du ministère de la Santé devront, d’ici à la mi-octobre, conduire une concertation auprès des représentants du secteur de la santé, des élus et des usagers afin de recueillir leurs attentes et leurs propositions sur les quatre thèmes de la stratégie nationale de santé. Objectif : « développer une vision de moyen et long terme, et ne pas piloter à vue les organisations ou choix stratégiques à venir », a-t-elle expliqué. Un projet de stratégie sera élaboré sur la base de ces échanges. Il sera ensuite mis en ligne, courant novembre, afin de « donner la possibilité aux Français de réagir, de faire des propositions et de partager leurs expériences de terrain ». Dans le même temps, le projet sera soumis à l’avis de la Conférence nationale de santé ainsi que du Haut Conseil de la santé publique.
Un comité interministériel de la santé se réunira en décembre pour acter le contenu de la stratégie nationale de santé. La ministre a précisé avoir déjà « sollicité [ses] collègues pour des réunions de travail » qui leur permettront, dans les prochaines semaines, de « définir ensemble les priorités communes qu’ils doivent mettre en avant ». Cette stratégie de santé sera définitivement adoptée au plus tard le 31 décembre, sous la forme d’un décret.
Agnès Buzyn a, par ailleurs, annoncé que la stratégie sera mise en œuvre dès 2018 :
→ dans les territoires, via des projets régionaux de santé, définis par les agences régionales de santé dans le courant du premier semestre ;
→ au niveau national, dans le cadre des plans et programmes que les ministères élaboreront.
M Arnaud Viala a rédigé une nouvelle proposition de loi
Dans la suite directe de la commission d'enquête parlementaire, M Viala met en oeuvre sa promesse de ne pas nous abandonner et a rédigé une nouvelle proposition de loi concernant le syndrome fibromyalgique.
Je ne suis pas d'accord avec l'idée de reconnaître la fibro comme une maladie, j'en ai déjà parlé, mais je soutiens cette proposition de façon globale.
Election de la fibromyalgie à l'ALD31, plus facile à dire qu'à faire, d'où les points qui suivent.
Reconnaissance de la fibromyalgie comme maladie (en seconde position c'est mieux qu'en première) au sens du codage CIM10, qui permettra enfin de
faire des stats
d'améliorer les pratiques
d'homogénéiser les prises en charges
et repérer les initiatives qui marchent.... si les médecins jouent le jeu.
Mise en place d'un panier de soins forfaitaire. Sans doute après la mise en place du CIM10, comprenant notamment sur la place des thérapies non médicamenteuses (la sophro ? la balnéo ? Etc.).
Par contre je ne sais pas quand ça va sortir ni comment soutenir le futur vote. En espérant que Fibromyalgie France ne va pas encore râler pour dire que le timing est mauvais mdr.
Faustine Nogherotto, tout le monde ne le sait peut-être pas, est une chanteuse originaire de l'Oise.
A une époque, j'avais essayé de prendre contact avec elle car nous étions à la recherche de personnalités médiatiques pour nous aider à faire connaître la fibromyalgie. Ce n'était sans doute pas le moment.
Du coup j'ai été surpris et assez heureux de la voir s'exprimer sur son Facebook au sujet des handicaps invisibles.
Faustine ne parle plus de fibromyalgie, mais de Goujerot et de SFC, ce qui au final ne change rien ou presque: nous partageons une souffrance commune, un besoin de se battre pour rester vivants.
Alors ne boudons pas notre plaisir, quand bien même le sujet est triste:
et puis elle ne pourra pas dire qu'on ne l'a pas entendue, la pauvre :
Du coup, j'étais en train d'écrire mes bêtises habituelles.. et pouf.. l'émotion...
Le rapport de L'INSERM fait le "buzz" ? Certains députés de la commission d'enquête ont il obtenu une avancée concrète ? La science aurait trouvé un remède miracle à la maladie ? Une fibromyalgique va t'elle traverser la manche en pédalo électrique ?
On pourrait se poser la question, mais non : Lady Gaga a fait son "fibro coming out" sur tous les écrans et tabloïds du monde pour annoncer un truc du genre: "j'ai la fibromyalgie et j'y arrive plus"....
En attendant quand je vois tout ce qu'elle est arrivé à faire, vu comment elle danse et tiens la distance... j'en viens presque à douter qu'elle ait bien la fibro. C'est con parce que c'est justement ce qui est pervers avec la fibro: ça se voit pas forcément. En plus c'est peut être récent ses crises ?
OSEF
Qui a dit que la vraie souffrance était d'écouter un de ses disques ?
Bon, nous on connaît tous ça, devoir s'arrêter un temps ou complètement, et nous sommes des dizaines de millions. Sauf que quand c'est Lady Gaga faut croire que ça pèse plus lourd. Il y a sans doute une moralité à tirer de ça mais au final, ne boudons pas notre plaisir:
C'est pas tous les jours que la Fibromyalgie se retrouve dans Closer à côté de jhonny, Nabilla et Brigitte Macron !!!
J'en viendrais presque à souhaiter que Nabilla ait aussi la fibro.... (presque j'ai dit).
Sur la forme, en plus, l'article de Closer n'est pas si mal. Je dirais qu'il est même plus utile que celui sur le site de la CPAM.
Sur le fond, est c'est sans aucun doute le plus important, l'annulation par une chanteuse de sa tournée européenne peut faire plus pour la reconnaissance de la fibromyalgie que des années de lutte et de lobbying auprès des "puissants" de ce monde.
Pour preuve,on a sans doute plus d'articles sur la fibro en une semaine qu'en une année "classique".
Les mécanismes moléculaires sous-jacents de la
ME / CFS explorés lors du symposium Open Medicine Foundation.
Par Cort Johnson (compte rendu du symposium).
Attention: GROS article, un peu décousu selon moi mais je le laisse en l'état. En bleu les encarts à l'article original. Le travail de traduction et de rédaction m'a flingué alors si vous voyez des coquilles, merci de me les signaler.
Les résultats actuels ont
peut-être révélé une aberration génétique spécifique chez les
patients atteints de ME / SCS gravement malades.
Les études sur les métabolites,
les immunités et les intestins révèlent des différences
significatives chez les patients atteints de SE / SFC gravement
malades.
Les résultats de l'expression
génique suggèrent que le ME / CFS ressemble le plus au Syndrome de
réponse inflammatoire systémique (SIRS) - trouble similaire à la
septicémie.
L'équipe de Mike Snyder a
entrepris une vaste étude «omics» qui comprend 20 familles et des
centaines de patients et une production de cellules souches
pluripotentes.
Les données génétiques de
l'étude suggèrent des problèmes de fonctionnement immunitaire et
de métabolisme.
Des taux élevés d'expansion
des cellules T clonales suggèrent que la cellule T du patient ME /
CFS réagit à un agent pathogène, à une toxine ou à un autre
facteur.
Si Mark Davis peut déterminer à
quoi ces cellules réagissent, il pourra découvrir ce qui se passe
dans le système immunitaire.
L'étude de Maureen Hanson
suggère que les cellules immunitaires du patient ME / CFS peuvent
ne pas avoir l'énergie nécessaire pour devenir pleinement actives.
L'étude de la métabolomique de
Hanson a révélé un faible taux de glucose et des résultats
similaires à l'étude antérieure de métabolisme de Bob Naviaux.
Jusqu'à présent, l'étude
Good-Day / Bad-Day de Jarred Younger trouve trois sous-ensembles: un
sous-jacent caractérisé par une inflammation (protéine
c-réactive), un par une substance appelée fraktalkine et un
sous-ensemble non caractéristique.
Jonas Bergquist trouve des
auto-anticorps contre les récepteurs qui ouvrent et ferment les
vaisseaux sanguins chez les patients. Il travaille également sur
une étude métabolomique et une étude de la lumière rachidienne
cérébrale.
Le petit essai de Suriman sur l'autisme, par Bob Naviaux est une réussite. Il espère essayer le médicament dans ME / CFS
*****
"Ce n'est pas une maladie qui peut être résolue
par une seule personne. Il a besoin d'une communauté, et beaucoup
d'expertise. Je travaillerai avec quelqu'un pour le faire. » Ron
Davis
Le groupe de travail a été impressionnant. Davis avait Bob
Naviaux à sa gauche et Maureen Hanson à côté de lui et le prix
Nobel Mario Capecchi à sa droite et Ron Tompkins à côté de lui.
Assis sur le côté (afin qu'il puisse mieux entendre) était le prix
Nobel Paul Berg.
Les sessions du Groupe de travail ont été conçues pour tenir
les participants en discussion. Le petit-déjeuner, le déjeuner et
le dîner ont été fournis sur place pour que les chercheurs puisse échanger.
Quelques-uns de nos non-chercheurs dans la salle (Janet Dafoe,
Mary Dimmick, Ashley Davis, Linda Tannenbaum et moi) étaient assis
pour ne pas déranger. Au cours des sessions du Groupe de travail,
nous étions assis le long du mur et nous avions notre propre table
au dîner. (Janet Dafoe a déclaré que les membres du groupe
Stanford de Ron Davis regorgeaient de nouvelles idées).
Des chercheurs et des responsables de la région se sont présentés
pour le symposium. Carol Head et Zaher Nahle de Los Angeles, le Dr De
Meirleir, Annette Whittemore et Vincent Lombardi de Reno, Nevada et
le Dr Peterson de Incline Village se sont présentés. Le groupe de
travail est venu de Scandinavie, d'Australie, de la côte est et
d'autres lieux. Seul le Dr Montoya, n'était pas présent.
C'est toujours enrichissant d'être en présence de chercheurs qui
parlent de leurs recherches. La grande majorité de la conversation
s'est bien passée.
Les sessions de travail et le symposium
"Il faut une équipe pour résoudre une maladie et
vous avez créé une très bonne équipe." Bob Naviaux à Janet
Dafoe lors des sessions du groupe de travail.
Ron Davis
Ron Davis a commencé la session en indiquant que, parce que nous
ne savons vraiment pas où regarder, nous explorons autant de pistes
que possible.
Davis est très concentré sur la production d'énergie
cellulaire, mais maintient ses options ouvertes. Il a apparemment
vu trop de choses sûres qui finissent finalement sur le bord de la route pour
ne pas regarder au-delà. La première étape est de fureter partout.
Davis a présenté la "nano-aiguille" que son
laboratoire a produite et sa découverte d'une impédance cellulaire
accrue lorsque les cellules ME / CFS sont soumises au stress. Ces
niveaux d'impédance élevée suggèrent que les cellules des
patients ME / CFS sont incapables de répondre à leurs besoins
énergétiques lorsqu'ils sont soumis à un stress.
Peut-être l'indice le plus frappant que Davis ait découvert
jusqu'à présent est la capacité du plasma des patients ME / CFS à
faire en sorte que les cellules des témoins sains ressemblent aux
cellules ME / CFS lorsqu'elles sont stressées, et la capacité du
plasma des contrôles sains à rajeunir les patients atteints de ME /
cellules. Davis a constaté que le pyruvate, une substance qui
contourne la glycolyse, et l'ATP - une molécule de signalisation (à
l'extérieur de la cellule) - rend les cellules des patients ME / CFS
à nouveau en bonne santé. (Attention: prendre du pyruvate et / ou de l'ATP pourrait vous rendre très malade.)
Davis a commencé à
filtrer des substances hors du plasma des patients ME / CFS dans le
but d'isoler le facteur incriminé. (Notez que le problème pourrait
également être un facteur manquant - quelque chose manquant dans le
sang des patients ME / CFS). La première étude a indiqué que la
substance ou le composé était probablement une molécule complexe. Il peut s'agir d'un anticorps ou d'un élément attaché à
un anticorps. C'est une conclusion intrigante, compte tenu de la
croyance de Mark Davis selon laquelle le ME / CFS est probablement
une maladie auto-immune.
Résultats des grands projets de données (Big data) sur les
patients gravement atteints
Jusqu'à présent, le projet Big Data a identifié 14 gènes qui
sont probablement impliqués dans le ME / CFS, y compris un gène
hautement suspect qui a eu des mutations néfastes chez chaque
patient sévère mais pas dans un seul contrôle sain.
Davis, comme d'habitude, a exprimé sa prudence. Ce gène - qui
affecte le traitement de la sérotonine et les lymphocytes T
régulateurs - pourrait être associé à la gravité du ME/CFS mais ne
pas le déclencher. C'est-à-dire que le ME / CFS pourrait
simplement être pire chez les personnes atteintes de ces mutations.
Quoi qu'il en soit, c'est un indice :
une flèche qui pointe vers une zone de dysfonctionnement.
Ce gène pourrait rendre difficile l'arrêt de la prolifération
des lymphocytes T en mettant finalement les patients ME / CFS à
risque pour le déclenchement d'une maladie auto-immune.
Davis a également pointé un certain nombre d'impasses: l'ADN
libre de cellules, les virus, les nouveaux agents pathogènes, les
concentrations d'ADN mitochondrial - tous ces facteurs ont été
normaux chez les patients atteints de ME / SFC graves.
Allez on s'accroche !
Les études d'OMIC comme l'étude « Big data » sur les
patients lourds et l'étude de Snyder sont des
projets complexes et coûteux, mais Davis a déclaré que le projet
du génome et d'autres ont montré qu'ils étaient vraiment
rentables. (Certainement plus rentables qu'une série d'études plus
petites et mal intégrées).
La discussion du Groupe de travail de Davis a suscité beaucoup
d'intérêt. Chris Armstrong a demandé si ces cellules ME / CFS
stressées se développaient. Davis ne le savait pas mais soulignait
qu'elles ne semblaient pas mourir. Bob Naviaux a suggéré d'ajouter
du glucose et d'utiliser un glucomètre pour évaluer les taux de
glucose dans le plasma.
Le test de nano-aiguille est rapide et bon marché, mais beaucoup
plus de travail est nécessaire avant de pouvoir le considérer comme
un test diagnostique pour le syndrome de fatigue chronique (ME /
CFS).
Wenzhong Xiao
Wenzhong Xiao est l'homme qui rassemble toutes les différentes
parties du projet de données ME / CFS sévères. Ron Davis l'appelle
une «force». Le décrochage créatif pourrait être une autre bonne
façon de le décrire, car Xiao avait une tendance plutôt irritante
(pour certains) à signaler des défauts dans plusieurs programmes
majeurs. Bref, il est juste le genre de personne que Davis apprécie.
Xiao vient d'Harvard et de l'hôpital général, mais a travaillé
au laboratoire de Davis avant. Il a commencé en notant les résultats
de qualité de vie étonnamment bas des malades par rapport à
d'autres maladies sévères. Le suivi de Fitbit de l'étude porte le
dessus; la moyenne des patients sévèrement malades dans l'étude
compte environ 1000 pas par jour - environ 10 fois moins que le
contrôle sain moyen dans l'étude (@ 10 000).
Les métabolites, bien sûr, ont été l'un des principaux axes de
Davis et de la Open Medicine Foundation. Davis a décrit le test et
obtenu des résultats anormaux, mais rien de particulièrement
excitant jusqu'à ce que les résultats des tests de métabolisme de
Whitney aient montré des différences massives. Dans certains cas,
les taux de métabolites de Whitney diffèrent de ceux des témoins
sains d'un facteur 10-100.
La question des métabolites semble également apparaître fortement dans la
cohorte de patients sévèrement atteints. Xiao a déclaré qu'il
trouvait une grande différence dans environ la moitié des
métabolites qu'il mesure chez les patients sévères par rapport aux
témoins sains.
Les résultats immunitaires se manifestent aussi fortement :
un tiers des cytokines testées (21) - dans la plus grande gamme de
cytokines testées encore (n = 61) - étaient différents entre les
patients atteints gravement et des témoins sains. Cela, à
notre avis, est fondamental. Contrairement à l'étude Montoya / Mark
Davis, l'étude de Xiao n'a pas eu besoin de prendre en
compte la gravité pour obtenir des différences importantes. Cela
suggère que des différences de cytokines beaucoup plus importantes
sont présentes chez les patients très sévères contre des patients
moins sévères.
Xiao a également trouvé un faible facteur neurotropique dérivé
du cerveau (BDNF) chez les patients - une surprise compte tenu des
niveaux élevés de BDNF chez les patients fibromyalgiques. Xiao
semble également trouver une réponse sous-jacente aux
lipopolysaccharides (LPS). Le LPS est une toxine associée à une
bactérie qui est habituellement utilisée pour évaluer l'activation
immunitaire.
Dans l'un des moments les plus excitants de son Symposium Stanford
de 2014, le Dr Montoya a déclaré que le ME / CFS ressemblait le
plus au syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS). Xiao
a rapporté que ses données d'expression génique suggèrent que le
ME / CFS ressemble plus à SIRS que toute autre maladie. Il se
caractérise par une diminution de la température corporelle, une
fréquence cardiaque accrue, une respiration rapide et un faible
nombre de globules blancs - ce qui a été trouvé parfois dans le ME
/ CFS.
L'étude sur le microbiote présente
des différences significatives dans la flore intestinale avec trois
bactéries apparaissant notamment chez les patients atteint. L'expression du gène des cellules NK est également
considérablement réglementée par le ME / CFS.
Une machine à générer des hypothèses
J'ai questionné Xiao plus tard sur le projet ME / CFS sévère. Le but
du projet est simple: rassembler suffisamment de données dans le
plus grand nombre de domaines possibles afin de générer des
hypothèses - des idées sur ce qui se passe dans ME / CFS - qui
peuvent être testées.
Lorsque je lui ai posé des questions sur la difficulté de
rassembler ces millions de points de données, j'ai été surpris
d'apprendre que ce n'est pas un problème pour lui. Certaines des
techniques pour faire ce genre de chose, a t-il dit, ont été créées
par des entreprises comme Google et Amazon.com avec des flux de
données beaucoup plus importants.
Le gros problème est de filtrer le blé de la paille. Xiao
trouvera beaucoup d'associations, mais lui et d'autres personnes à
l'atelier se concentrent sur la cause, et c'est une chose différente
et plus difficile. (Séparer le blé de la paille et la façon de le
faire était un thème commun dans l'atelier.) Si je l'ai bien
compris, Xiao met les données dans une base qui comporte des résultats de recherche incorporés. Ceci,
à son tour, l'aide à interpréter les données.
À la fin, nous pourrions avoir quelque chose comme une panne
métabolique entraînant une activité immunitaire aberrante qui
cause les symptômes.
Afin d'avoir autant d'esprits que possible travaillant sur ME /
CFS, Ron Davis a promis d'ouvrir ses données.
Raeka a indiqué qu'une plate-forme de données Web pour l'analyse et
la visualisation de ces ensembles de données va se concrétiser rapidement.
Chris Armstrong - un participant actif
à la session du groupe de travail - a suggéré que les problèmes
de glycolyse pourraient inhiber la production de cytokines. C'est une
suggestion fascinante compte tenu des résultats de faibles taux de
cytokines chez les patients au long cour dans l'étude de
cytokines de Lipkin / Hornig. Il suggère que les problèmes de
production d'énergie sont derrière les problèmes immunitaires dans
ME / CFS.
Nous verrons plus tard des suggestions
sur les questions d'énergie: a) empêcher les cellules immunitaires
d'être activées, ou b) préparer la voie à l'auto-immunité. Il
faut des quantités massives d'énergie pour une cellule immunitaire
comme un monocyte pour se transformer en un macrophage qui tue des
agents pathogènes. Nous devrions en apprendre davantage sur la
connexion énergie / immunité dans le ME / CFS.
Personne n'a examiné les patients sévères (ou tout
autre type de patients atteints de ME / CFS) avec ce genre de
prisme avant. Une question centrale est de savoir si les personnes
gravement malades fourniront des réponses à ce qui se passe avec
des patients moins gravement malades ou s'ils sont atypiques à
certains égards. Une étude de la Simmaron Research Foundation a
révélé des signatures de fluides spinaux nettement différentes
dans les crises atypiques (maladies plus graves, souvent
inhabituelles, augmentation des comorbidités) par rapport aux
patients plus typiques. Une fois que les résultats figureront dans la
base de données de l'OMF, la prochaine étape déterminera si elles
sont trouvées chez des patients moins sévères.
À tout le moins, nous allons apprendre beaucoup sur les patients
les plus gravement atteints. Potentiellement, nous allons avoir des
indices sur ce qui se passe chez tous. Ça va être fascinant.
Mike Snyder
"Lorsque vous ne savez pas quelle est la solution,
essayez tout" Mike Snyder
Le président du département de génétique à Stanford, avec un
laboratoire à la pointe, est un genre de « rockstar »
dans le domaine de la génomique. Considéré comme un pionnier dans
l'apport de "grandes données" aux résultats de la vie
réelle, le laboratoire de Snyder a beaucoup de découvertes à son
nom. Il est le premier à faire un projet de génomique
fonctionnelle, le premier à développer des chips de protéome, le
premier à développer des tableaux de carrelage haute résolution
pour l'ensemble du génome, le premier à faire le "séquencement
par suite d'un couple", etc.
Le laboratoire de Snyder a déterminé
que les déchets et d'autres parties du génome précédemment
considérés comme inutiles sont en fait très actifs. Snyder a
également cofondé plusieurs sociétés de biotechnologie
(Protometrix (maintenant une partie de Life Technologies), Affomix
(maintenant Illumina), Excelix et Personalis). Il est également à
la pointe de la révolution « wearables » que beaucoup de
gens estiment être les outils de la médecine de demain. Snyder, lui-même, a utilisé
ses outils portables pendant un voyage pour se rendre ensuite chez un
médecin. Le médecin a constaté qu'il avait contacté la maladie de
Lyme pendant des vacances dans le nord-est, et une maladie
potentiellement très grave a été piégé.
Snyder est si avancé sur les
possibilités de la médecine personnalisée - quelque chose qu'il
aimerait voir dans ME / CFS - qu'il a écrit un livre à ce sujet.
Malgré ses obligations familiales, il a réussi à assister à la
plupart des sessions du Groupe de travail et du Symposium.
« Stimulant » souvent les présentateurs avec des
questions et des observations, Snyder était l'un des participants
les plus actifs et apporté une bonne énergie dans la salle. La
présence de Snyder était une autre démonstration de la capacité
de Ron Davis à inscrire les meilleurs talents dans son effort pour
comprendre et battre ME / CFS.
Le curriculum vitae de Snyder a été un peu intimidant, et il m'a
fallu trois jours pour m'efforcer de lui parler. (Il s'est avéré
être très gentil: juste "un autre gars créant des percées à
Stanford".)
Snyder a présenté le travail que son assistant de recherche,
Fereshtah Jahanbani, et son équipe font.
Nous n'avions entendu presque
rien de Snyder auparavant, mais le travail accompli par lui et la
Fondation Open Medicine était une révélation.
L'étude ME / CFS en cours dans son laboratoire est énorme: 10
familles ont été soigneusement étudiées jusqu'à présent avec
beaucoup d'autres à venir et 175 cas non familiaux de ME / CFS et de
150 contrôles - tous incorporés à une importante omégalité
(génomique, métabolomique, microbiome, etc.).
Fereshteh, Shagahyegh
Jahanabnai, Brittany Ann Lee, Kevin Contrepois, Hannes Röst, Damek
Vaclav Spacek, Lihua Jiang, Anil Narasimha et Laurel Crosby de
l'équipe de Ron Davis, entre autres, participent. L'objectif de ce
groupe multinational est de déterminer les mécanismes moléculaires
impliqués dans le ME / CFS.
Le groupe prendra également du sang chez certains patients
générant des «cellules souches pluripotentes induites» (iPSC). La
percée dans la production de cellules souches des cellules
ordinaires a valu à leurs découvertes un prix Nobel en 2012. Ces
cellules peuvent théoriquement être transformées en tout type de
cellule (muscle, coeur, etc.) dans le corps. Ils peuvent ensuite être
testés pour donner un aperçu de ce qui se passe dans ME / CFS.
L'équipe a repéré des signes d'une activation accablante du
système immunitaire et d'une réponse anti-inflammatoire qui peut
rappeler ce qui se passe dans l'autisme. Certains des signaux les
plus forts suggérant que le stockage du glycogène est affecté
apparaissent également.
Leurs données génétiques sur les cas familiaux et sporadiques
de ME / CFS montrent un enrichissement des mutations affectant les
gènes et les voies impliquées dans le système immunitaire et le
métabolisme chez les patients atteints de MES / SCS, certains
patients ayant des mutations multiples affectant le même gène ou la
même voie (cela pourrait expliquer gravité de la maladie et large
éventail de symptômes).
Les données suggèrent également une
connexion potentielle entre le syndrome d'Ehlers Danlos (EDS) et le
ME / CFS. (Snyder a noté le fort chevauchement symptomatique entre
EDS et ME / CFS).
Ceci, bien sûr, n'est pas la première
fois que EDS a été mentionné avec le ME / CFS. Alan Pocinki estime
que EDS est essentiellement sous-diagnostiqué dans ME / CFS, et un
document d'hypothèse récurrent met ME / CFS et EDS dans le même
spectre de troubles.
J'ai demandé à Fereshteh Jahanbani, le leader du projet
Mutli-Omics dans le laboratoire Synder, sur les résultats.
L'hétérogénéité a été un mot clé tout au long des sessions du
groupe de travail et Fereshteh trouve également son hétérogénéité
dans ses études familiales. Ce n'est pas nécessairement une
mauvaise chose. Jahanbani a noté que différentes variantes
génétiques pourraient conduire aux mêmes critères: un système
immunitaire déréglé et une altération métabolique qui
surviennent après un grave facteur de stress, comme une infection.
Elle a mentionné comment une infection déclenchait
un changement chez une personne prédisposée (par une mutation dans un
gène qui avait été inactif auparavant), ce qui a entraîné
l'apparition chez cette personne d'un diabète de type II.
C'est un modèle assez pertinent pour le ME / CFS et c'est
exactement le genre d'hypothèse qu'ils espèrent probablement
découvrir; une infection ou un événement qui bascule une sorte de
commutateur, qui active une mutation de gène inactif ou un autre
facteur, ce qui entraîne alors un ME / CFS.
Fereshteh a noté que les maladies les
plus complexes sont très hétérogènes et ont souligné une famille
dans laquelle une mutation du gène s'est manifestée comme un EDS à
la fois dans une personne, des problèmes de contraction musculaire
dans une autre et une maladie grave des gencives dans une autre.
J'étais désireux d'entrer dans cette grande étude et je devais
donner du sang le lendemain pendant le déjeuner.Fereshteh a mentionné que la recherche ne serait possible sans le
soutien inconditionnel de la communauté ME / CFS et de tous les
patients et les membres de leur famille.
La largeur et la profondeur de l'étude "omics" de
Snyder ME / CFS ont donc été une révélation. Ce type d'étude,
bien sûr, est exactement ce dont nous avons besoin - de grandes
études menées par des chercheurs éminents et bien considérés.
Alan Light
Alan et son épouse, Kathleen Light, ont fait un travail novateur
sur la production de fatigue dans le ME / CFS. Ses études
antérieures ont montré des augmentations dramatiques (très
dramatiques!) dans les niveaux de récepteurs qui prennent des signes
de dommages musculaires. La réaction excessive plutôt stupéfiante démontrée par Light laisse à penser que les personnes atteintes de ME /
CFS peuvent avoir un processus de sensibilisation à la fatigue qui
est aussi puissant que le problème de sensibilisation à la douleur
dans la fibromyalgie.
Light, comme d'autres, croit que l'auto-immunité joue un rôle
majeur dans au moins un sous-groupe significatif de patients atteints
de ME / CFS. Il a trouvé une forte indication d'une réponse
auto-immune aux récepteurs bêta-adrénergiques ou muscariniques
dans le ME / CFS. Presque tous les patients ME / CFS dans une petite
étude (15/18) ont eu des auto-anticorps contre les récepteurs
(muscarinique / adrénergique) qui contrôlent le flux sanguin.
Lorsque les résultats auto-immunes commencent à apparaître, il devient difficile de croire que quelque chose comme ça
n'affecte pas directement les vaisseaux sanguins. Le temps, bien sur, le dira.
Lights croit qu'un processus appelé mimétique moléculaire peut
provoquer une réponse auto-immune dans ME / CFS. Le mimétisme
moléculaire se produit lorsque le système immunitaire fournit une
réponse à un agent pathogène qui finit par cibler les tissus
humains également.
Voilà où cela devient délicat. Les
données récentes de Light suggèrent que de multiples mutations
mitochondriales et chromosomiques, qui bloquent les niveaux d'énergie
des cellules immunitaires, déclenchent une réponse auto-immune.
Light a affirmé que les cellules immunitaires dépourvues d'énergie
vont dégénérer à un moment donné et commencer à attaquer les
tissus humains. Cette idée est intuitivement logique, mais l'étude
antérieure du Dr Hanson, qui a utilisé une approche plus
rigoureuse, n'a révélé aucune preuve de mutations mitochondriales.
Lights espère que certains médecins produiront des rapports de
cas sur leurs expériences avec Rapamycine dans leurs patients ME /
CFS.
La présentation de Light a rencontré un flux de questions. Le
docteur Naviaux a noté que ses résultats n'étaient pas contrôlés
pour les pseudo-gènes, et que les séquences d'ADN (que le Dr Hanson
utilisait dans son étude) - et non les séquences d'ARN que Dr Light
utilisait - étaient les meilleurs tests. Le Dr Light se trouvait sur
son terrain, affirmant que les tests proposés étaient en cours.
Nous devrons attendre pour voir si les résultats préliminaires de
M. Light seront validés.
Profitant des ressources génétiques qui lui sont disponibles
dans l'Utah, Light étudie également les familles avec le ME / CFS,
et a trouvé une méthode plus efficace que prévue pour détecter les
maladies auto-immunes. Il trouve aussi une incidence beaucoup plus
élevée de migraine chez les malades, mais n'est pas le premier à le trouver. La
migraine, une autre «maladie invisible» qui frappe surtout les
femmes, est très peu étudiée dans le domaine de la santé et de la
santé.
Doctor Alert!- Au cours d'une
pause, Alan et sa femme, Kathleen Light, ont pris la parole fait une
pour les traitements à la rapamine (rapamune) dans ME / CFS.
Plusieurs récits de patients ME / CFS qui se sont mieux comportés
sur Rapamune ont été commentés. Les Lights souhaitent vivement
que ces études de cas soient écrites dans la littérature
scientifique. C'est tout ce dont ils ont besoin pour fournir les
fondations dont ils ont besoin pour que Rapamune soit étudiée dans
ME / CFS.
Alain Moreau
Moreau était une surprise. Un Canadien assez nouveau sur le
terrain, je n'avais jamais entendu parler de lui. Une figure
engageante en plein essor, Moreau est entré dans ce domaine d'une
manière inhabituelle. En tant que directeur de la recherche pour un
hôpital, la Fondation Sybolla lui a demandé de faire une analyse
des lacunes de recherche dans le syndrome de fatigue chronique. Au
moment où il a terminé l'analyse, il a dit qu'il était tombé
amoureux de la maladie et avait demandé une bourse de recherche de
la Sybolla Foundation.
Moreau a été le scientifique à l’origine de la demande de
recherche qui a été refusée par le gouvernement canadien au motif
que le ME / CFS n'est pas une maladie biologique. Dans une
conversation, Rose a déclaré que le gouvernement canadien avait
reconnu en privé l'erreur et lancé la subvention. Si l'épisode
était douloureux pour la communauté ME / CFS, il a eu l'avantage de
la rassembler, a t-il dit.
On a demandé à Moreau de produire un test de stress qui créerait un malaise post-effort mais qui ne fragiliserait pas le patient. Il a
inventé une machine de massage capable de produire des symptômes de
PEM pendant 90 minutes chez environ 2/3 des patients. Moreau est très
content de sa machine et a proposé d'inviter d'autres chercheurs à
s'y familiariser.
L'étude des acides aminés a suggéré que les patients les plus
gravement touchés présentent une signature moléculaire élevée
dans l'homocystéine et faible en vitamine C.
Discussion
Glycolyse ou gluconéogenèse? Un mauvais contrôle du glucose est
présent mais comment cela se passe-t-il? Les problèmes de transport
du glucose dans les cellules pourraient aider à expliquer la
fatigue. Le Dr McGregor d'Australie a noté qu'un test de tolérance
au glucose indiquait que 65% des patients avaient une tolérance de
glucose exagérée mais tronquée; c'est-à-dire qu'ils atteignent
leur absorption maximale de glucose dans 30 minutes, mais dans une
heure, leur absorption de glucose chute rapidement.
McGregor a déclaré qu'il y avait une sorte de résistance à
l'insuline qui était corrélée aux scores de fatigue.
Mark Davis
Comme prévu, la présentation de Mark Davis a été un point
fort. Davis a un grand laboratoire ...
L'immunologiste Dr.
Montoya a travaillé dans une grande étude sur les cytokines, Davis a
parlé de cette étude en premier. Cette étude tant attendue - six
ou sept ans de fabrication - a-t-il déclaré - ne trouvait
pratiquement aucune différence dans les niveaux de cytokines entre
les patients atteints de SMI / SCS et des témoins sains, mais
suggère encore que de nombreuses cytokines ont contribué à la
gravité du ME / CFS.
L''association dramatique entre les niveaux
de cytokines et la sévérité au sein du groupe ME / CFS a été
frappante en effet. Avec pas moins d'un tiers des 51 cytokines
associées à la gravité, les résultats étaient forts. Ces
résultats sont d'autant plus remarquable que les cas
moins sévères et modérés de ME / CFS avaient des niveaux de
cytokines normaux ou inférieurs à ceux des personnes saines.
Quelque chose d'inhabituel se passe clairement avec les cytokines
- quelque chose que Mark Davis n'avait pas vu auparavant. Il a
suggéré que les patients les moins atteints pourraient apaiser un
processus pro-inflammatoire que les patients les plus malades ne
peuvent pas gêrer du tout - les laissant exposés à la pleine force
des cytokines pro-inflammatoires. Avec son sens de l'humour
particulier, Davis a estimé que cette idée «pourrait
définitivement peut-être être vraie » .
Davis a gardé le meilleur pour la fin. Mark Davis a développé
une méthode pour suivre l'expansion clonale des cellules T dans
diverses maladies. Les cellules T produisent des répliques d'elles-mêmes en
grand nombre lorsqu'elles rencontrent un antigène - une protéine
piquée d'un agent pathogène ou d'une toxine par une cellule
présentant une immunité. Les lymphocytes T produites au cours de ce
processus sont comme des missiles à tête chercheuse. Ils sont conçus
pour un seul but et un seul but - rechercher et détruire tout ce qui
présente cette signature antigénique. Un nombre élevé de cellules
T auto-clonées est un signe certain d'une activation
immunitaire significative.
Davis a trouvé des taux élevés d'expansion clonale dans
plusieurs maladies dont la maladie de Lyme et plusieurs maladies
auto-immunes. Quand il s'est tourné vers ME / CFS, il a trouvé la
même signature - les cellules T qui émettent des cellules clonales
indéfiniment. Comme la maladie de Lyme, l'expansion clonale trouvée
dans le ME / CFS impliquait leurs cellules T cytotoxiques ou tueuses.
Les lymphocytes T tueurs de patients atteints de MME / CFS étaient
en « mode attaque ».
Soit un processus auto-immune ou une sorte d'antigène étranger (c'est-à-dire une infection ou une toxine), devait être la cause de
la mise en place de ces lymphocytes T en ME / CFS. Les constatations
de Davis sont préliminaires; il trouve un signal fort, mais il faut
tester plus d'échantillons. Si ses résultats persistent, l'étape
suivante consistera à identifier ce qui modifie les lymphocytes T chez
les patients ME / CFS. Si Davis peut le découvrir, il peut avoir une accélération brutale pour découvrir ce qui déclenche la maladie.
À l'heure actuelle, il parie sur un processus auto-immédiat
probablement initié par une infection. Tout ce qu'il voit à propos
de la maladie lui suggère une piste auto-immune.
Il y a plusieurs raisons d'espérer que Ron Davis obtienne un
centre de recherche ME / CFS: son expérience dans la gestion de
grands projets avec succès, la croissance remarquable de son équipe,
les conseillers scientifiques importants qu'il a recueillis, et bien
sûr, la recherche nano-aiguille et les avancées dans la découverte du facteur
sanguin mystérieux qui semble bloquer les cellules des patients
ME / CFS.
Au cours de la période d'échanges après les discussions, Ron Davis - qui aime poser des questions pièges- demande à Mark Davis de lui dire pourquoi les cytokines
ne sont pas un «artefact» de cette maladie.
L'autre Davis a reconnu qu'il ne savait pas si les cytokines
étaient des corrélations ou si elles étaient causales, mais ont
soutenu que les données dont il disposait sur 1000 personnes en bonne
santé suggèrent que quelque chose est vraiment anormal dans le
système immunitaire des patients atteints du syndrome de la fatigue
chronique.
Naviaux a la capacité de regarder les choses sous des angles
différents. Il a également convenu que la découverte de
lymphocytes T estimés dans le ME / CFS suggère qu'il y a un
problème, mais a noté qu'un autre grand problème dans le ME / CFS
pourrait être des choses qui ne sont pas activées. Ron Davis a
précisé plus tôt que le facteur dans le plasma qui bloque les
cellules des patients ME / CFS pourrait être quelque chose qui
manque.
Naviaux ne pouvait pas trop souligner combien il était important
d'insister sur la globalité des systèmes immunitaires des patients
ME / CFS. C'est seulement alors que vous pouvez identifier ce qui se
produit et ne se produit pas dans cette
maladie.
Jarred Younger
Il était bon de voir Jarred Younger à la session du groupe de
travail. Il n'a pas le CV de quelques-uns des autres chercheurs, mais
il est intelligent, il est jeune et il a été en mesure d'obtenir
des subventions des NIH. Il est la vague de l'avenir et il était bon
de voir Davis l'inclure.
Younger a simplement présenté ses
premiers bons et mauvais résultats de l'étude de recherche de jour,
expliqué certaines de ses premières conclusions, et a demandé des
suggestions comment améliorer l'étude ou qui pourrait être en
mesure d'utiliser ses précieux échantillons.
Echanges :
Raeka, le
modérateur, a stimulé le groupe avec des questions au cours des
périodes de discussion. L'une était: quelles données
manquent-elles dont nous avons vraiment besoin?
La protéomique:
c'est-à-dire les protéines dans le sang - une des substances les
plus difficiles à mesurer, est définitivement manquante. Très peu
d'études sur la protéomique ont été réalisées dans le ME /
CFS.
Une autre donnée longitudinale était un autre besoin.
Michael Snyder a déclaré que les gens sous-estiment combien vous
pouvez apprendre des études longitudinales. Nous avons quelques
études de ce type en cours (Good Day / Bad Day) et l'étude de
surveillance de Lipkin d'une année (qui a apparemment des
échantillons, mais pas encore de l'argent pour les tester). Ces
études longitudinales sont très importantes car un échantillonnage
plus ou moins fréquent permet aux chercheurs d'avoir une véritable
base de référence. Vous pouvez vraiment filtrer les artefacts des
éléments réels en utilisant ces études.
McGregor*
a noté que le ME / CFS ressemble beaucoup à une maladie hétérogène.
Si vous voulez une homogénéité dans ME / CFS, vous devrez
probablement penser à une épidémie qui a été déclenchée par un
seul facteur. (McGregor semble convenir avec Fereshtah qu'il existe
différentes manières d'arriver à souffrir de ME / CFS).
*Le Dr McGregor a co-édité le Journal of
Chronic Fatigue Syndrome et a été le pionnier de l'utilisation de
la métabolomique dans la maladie. Maintenant, il fait partie des meilleurs esprits sur le terrain.
Les
symptômes trouvés dans ME / CFS peuvent encore être regroupés et,
une fois qu'ils le sont, peuvent être associés à des processus
biochimiques distincts.
Un modèle de régression a suggéré qu'un
facteur - la glycolyse - était le meilleur déterminant de la
fatigue, tandis que la douleur généralisée était
mieux prédite par les pertes d'électrolyte et d'acides aminés. Les
changements d'humeur étaient le plus associés à l'augmentation des
taux de glucose et à la réduction des taux de tryptophane.
Le
Dr McGregor, le Dr John Whiting et une autre personne, dont le nom
m'échappe, travaillent depuis plusieurs années dans une vaste étude
de polymorphisme de gènes. Les mutations qui se sont produites dans
le groupe ME / CFS étaient intriguantes en effet. Une analyse
factorielle a repéré sept facteurs, dont trois ont tourné autour
d'une enzyme - GTPase - qui est notamment impliquée dans la perception
sensorielle. (Si les résultats de McGregor et
Whiting sont corrects, ils ont peut-être découvert le premier lien
jamais rencontré pour les problèmes sensoriels qui touchent tant de
personnes avec ME / CFS.)
D'autres mutations impliqueraient
l'élimination de l'ADN viral, l'hypotension orthostatique
(fonctionnement du système nerveux sympathique et parasympathique)
et les gènes de reconnaissance / liaison des agents
pathogènes.
C'est une très jolie liste de facteurs compte tenu
de ce qui semble se passer dans ME / CFS. Certaines des mutations étaient de 3 à 12 à même 25 fois plus
susceptibles de se produire chez les patients atteints de ME / CFS.
Plus tard, en parlant au dîner, McGregor a déclaré que lorsqu'il a vu ces chiffres,
il savait qu'il était vraiment sur quelque chose. Espérons qu'il a
raison.
Maureen Hanson
Maureen Hanson a un fils avec
la maladie. Hanson a réussi à accumuler plusieurs subventions NIH
et se consacre à une grande variété de sujets, y compris
l'exercice, la métabolomique, la génétique et le microbiome.
Hanson est allé jusqu'à créer un centre ME / CFS à Cornell et
postuler à une subvention des centres de recherche. Elle est
également membre du Conseil Scientifique des Conseillers pour la
Simmaron Research Foundation. Une figure impressionnante. Elle n'a
pas beaucoup parlé pendant le Groupe de travail, mais quand elle l'a
fait, elle a démontré ses compétences.
Étude de
l'intestin
Hanson est très active. Elle collabore avec un
groupe norvégien pour évaluer l'efficacité des transplantations
fécales. Elle a noté qu'une ancienne étude a révélé des signes
d'augmentation des lipopolysaccharides (LPS) - une toxine
bactérienne. Si je l'ai bien compris, Hanson va évaluer les
microbiomes des patients ME / CFS et les niveaux d'une protéine de
détection de LPS, avant et après les transplantations
fécales. Les études de traitement ME / CFS sont
rares. Hanson a souligné avec ironie que l'étude sur les greffes
fécales, comme Rituximab, venait de l'extérieur des États-Unis : le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont financé de nombreux essais très importants
et coûteux.)
Problèmes métaboliques
Le dernier projet de Hanson est aussi fascinant. Une «petite» frustration s'est glissée quand elle a déclaré que cette étude était réellement financée par le NIH (lol). Hanson a utilisé la machine Seahorse pour évaluer la production d'énergie des cellules T. La machine Seahorse est la dernière innovation dans la mesure de la production d'énergie cellulaire. Ron Davis, Isabel Barao, Maureen Hanson et d'autres l'ont utilisé.
Les
lymphocytes T sont un bon sujet, car pour se mettre en action et
tuer d'autres cellules, ou pour produire des clones d'eux-mêmes afin de lutter contre les envahisseurs, cela prend énormément d'énergie. Si la production d'énergie est défectueuse dans le ME / CFS, elle va probablement apparaître dans leurs cellules immunitaires. Hanson n'a pas trouvé de glycolyse altérée. Lorsque
le glucose a été administré aux cellules immunitaires, ils ont pu
l'utiliser, mais leur capacité respiratoire (phosphorylation oxydante) a
été émoussée. Cela a suggéré que les cellules immunitaires des patients atteints étaient moins capables de produire de l'énergie à l'aide
d'oxygène et, par conséquent, moins susceptibles d'être activées.
Cela semble, pour tout le monde, être logique, compte tenu du faible fonctionnement aérobie trouvé dans ME / CFS.
L'initiative de résolution (SMCI) finance une série d'études
portant sur les niveaux d'énergie des cellules immunitaires. Dans une autre étude que le SMCI a aidé à financer, l'étude
métabolique de Metabolon de Hanson a révélé des taux de glucose plus
faibles (encore une surprise), mais des différences dans le métabolisme
des graisses et des lipides (c'est-à-dire la production d'énergie) et
dans les sphingolipides qui jouent un rôle important dans les résultats
de Naviaux. Hanson a noté que le faible taux de glucose n'est pas aussi bon. En
fait, les athlètes avec des taux de glucose plus élevés font mieux dans
les sports d'endurance que les patients avec des taux de glucose plus
bas, peut-être en raison de moins d'inflammation. Dans
l'ensemble, les résultats des métabolites de Hanson ont suggéré une
inflammation accrue et une récupération réduite du stress métabolique. Le petit nouveau - Robert Phair Robert Phair n'a pas été présenté, mais fut actif dans les sessions de groupe de travail.Le chef des sciences de Integrative Bioinformatics, Inc., Phair est biologiste des systèmes.
L'histoire
de Phair indique pourquoi il est important que nous continuions à
communiquer sans cesse à propos de cette maladie.Phair
a eu un ami avec la maladie, mais ne savait pas qu'il pouvait contribuer à la recherche jusqu'à ce qu'un article
apparaisse dans le magazine Stanford. Il a
déclaré: «Sans cette histoire, je ne serais pas là.» Il a contacté
Laurel Crosby et fait son volontariat avec elle et Ron environ un jour
par semaine au cours de la dernière année.Il a apporté de nombreuses idées lors de la discussion du groupe de travail.Il
consulte les projets de recherche et contribue à la
stratégie globale, à la conception expérimentale et à l'interprétation
des données.
Jonas Bergquist Bergquist
a été co-auteur d'une vaste étude de protéome de la colonne vertébrale
cérébrale. Après Lyle, Bergquist a continué ses travaux sur le ME / CFS dans le sang et le liquide rachidien.Les
premiers résultats avec un groupe allemand suggèrent que 20 à 30% des
patients atteints de SE / SC ont des auto-anticorps contre les récepteurs
adrénergiques et muscariniques qui affectent le fonctionnement des
vaisseaux sanguins. Berquist a noté que trouver quelque
chose dans le sang est encourageant étant donné qu'il est tellement plus
facile d'y accéder qu'au liquide rachidien cérébral. Les
résultats préliminaires d'une étude métabolomique et du liquide de la
colonne vertébrale cérébrale sont prometteurs. (Restez
à l'écoute des résultats de l'étude de la métabolomique et de l'étude
spinale spinale cérébrale de Simmaron Research Foundation ...)
Bob Naviaux Naviaux
a ouvert le Symposium et a été un participant
actif - posant de nombreuses questions et offrant de nombreuses
suggestions - au cours de la session du groupe de travail. Sa compréhension de nombreux domaines différents est impressionnante. Les
études métaboliques de Naviaux suggèrent que les personnes atteintes
d'une douzaine de maladies différentes, allant de l'autisme au syndrome
de la guerre du Golfe au syndrome de stress post-traumatique et aux
maladies mitochondriales, et bien sûr, les MES / CFS, sont piégés dans
une activation de la défense cellulaire qui sert à éteindre la
production d'énergie dans leurs cellules. Naviaux a souligné que dans le ME / CFS et ces autres maladies, il ne
s'agit pas du déclencheur, mais de la résolution de la réponse au stress
cellulaire. En
déclarant que «vous êtes chroniquement
malade, car vous ne pouvez pas aller mieux», Naviaux a déclaré qu'il
croit que la guérison dans le ME / CFS est bloquée à des points de
contrôle spécifiques dans une cellule. L'idée selon laquelle des points de contrôle spécifiques des contrôles
cellulaires - qui peuvent bloquer un retour à la santé - ont été
identifiés, était une bonne nouvelle. En réponse à un danger cellulaire, Naviaux croit que les
personnes atteintes de ME / CFS sont piégées dans la réduction de la
consommation mitochondriale, de l'oxygène intracellulaire réduit, de
l'augmentation des radicaux libres, de la libération accrue d'ATP de la
cellule et de l'activation de retrovirus endogènes. Une fois hors de la cellule, l'ATP avertit d'autres cellules qu'il y a danger dans la région et pour survivre, les cellules s'éteignent. Naviaux
a contrasté les 25% des métabolites qui sont communs au syndrome de
fatigue chronique (ME / CFS) avec les 75% spécifiques aux individus. Il a suivi cela en notant que la moitié des métabolites associés à ME / CFS étaient différents entre les hommes et les femmes. Cela ressemble à un scénario assez hétérogène, mais Naviaux croit qu'il existe un noyau commun à ME / CFS. Naviaux
a trouvé parmi 2 000 médicaments un qui avait le genre
d'effets anti-purinergiques qu'il cherchait, appelé Suramin. La drogue a très bien réussi dans un petit test sur l'autisme. L'essai a révélé que chaque enfant autiste a eu des
améliorations significatives et inhabituelles dans la parole et / ou le
comportement. Le Suramin
n'est pas un médicament parfait - il ne fait pas tout ce que Naviaux
voudrait - mais Ron Davis a noté qu'il semble revenir aux cellules ME /
CFS dans un état plus normal. (Un blog sur l'essai Autisme arrive).
Vous tenez le coup ?
En
ce qui concerne le traitement du syndrome de fatigue chronique, Naviaux
a déclaré que:
la première étape était d'éliminer le déclencheur
(infection, toxine, etc.) s'il est encore présent,
puis utiliser la
métabolomique pour identifier les lacunes métaboliques qui doivent être
traitées afin de "recharger" la personne,
enfin utiliser des médicaments anti-purinergiques tels que
des doses faibles de Suramin pour éteindre la réponse au danger de la
cellule.
Si je l'ai bien compris, l'approche est à la fois personnalisée et large; le Suriman
éteint la réponse au danger de la cellule et les résultats de la
métabolomique guident l'approche de traitement à partir de là.
Si une maladie nécessite une approche organisée, c'est celle-ci.
Malgré
les résultats frappants, six ans plus tard, les biomarqueurs n'ont pas
été établis et les applications cliniques basées sur cette approche ne
sont nullement visibles. En fait, ce groupe n'a pas publié un autre document sur le ME / CFS. Maintenant, imaginez une approche différente de cette maladie, une approche organisée comme Ron Davis l'a suggéré. Dans ce scénario, vous faites vos grandes études OMIC et d'autres études, puis développez vos résultats. Si vous faites une étude qui suggère une signature protéique distincte peut être présente, vous prenez la prochaine étape. C'est trop rare dans le ME / CFS financé par intermittence. Si nous avions une approche organisée et financée de façon adéquate
pour cette maladie, la prochaine étape aurait été prise et de nombreuses années
gagnées. Ron Davis et Ian Lipkin ont suggéré que 5 à 10 millions de dollars par an suffiraient. C'est
beaucoup d'argent pour un individu ou un couple d'individus à donner,
mais je pense qu'il doit y avoir des donateurs là-bas qui veulent aller
au bout, qui reconnaissent qu'il n'y a tout simplement aucun substitut à
une approche bien financée et organisée de cette maladie.
Les
résultats de l'étude de Lyme / ME / CFS
étaient fascinants: on y a mis en évidence différentes signatures de protéines dans
le liquide rachidien des personnes qui ont été traitées pour la maladie
de Lyme et le ME / CFS. Cela
suggère que ces deux maladies ou conditions, qui semblent si semblables
et que certaines personnes pensent être les mêmes, sont probablement
tout à fait différentes.
Le document a été téléchargé 37 000 fois. Les auteurs croyaient que leur nouvelle «stratégie protéomique» présentait un avenir brillant. Ils
ont estimé qu'il «accélérerait la transition d'une phase de découverte
des biomarqueurs candidats, comme décrit dans cette étude, à une
validation complète pour une application clinique». Ils
ont également estimé que «Distinguer le CFS et le nPTLS aurait des
implications étiologiques qui pourraient conduire à de nouveaux
diagnostics et à des interventions thérapeutiques». C'est-à-dire
qu'ils ont cru que nous étions sur la bonne voie pour obtenir des
biomarqueurs et les utiliser pour développer de nouveaux traitements.