.... Fallait y penser.
Des tests en labo d'un nouveau médicament théoriquement capable de lutter (entre autres) contre les douleurs chroniques se solde par une véritable catastrophe avec une personne en état de mort clinique (donc de mort tout court) et plusieurs autres cobayes ayant subi des dommages cérébraux irréversibles.
« On est devant des tableaux
insidieux, difficile à cerner. Ce médicament avait pour but de soulager
les douleurs. Il augmente un cannabinoïde endogène. C’est un mécanisme
utile pour soulager les patients en état d’anxiété, victimes de
syndromes douloureux. »
Est il besoin de rappeler que les tests de médicaments contiennent une part de risque ? En tous cas j'ai appris grâce à ce drame que les cobayes étaient payés 4000€.... de quoi attirer pas mal de gens en difficulté. Je me demande si tout ça est bien normal d'ailleurs ?
"Nous suivons l’état de santé de 6
volontaires à un test mené par notre centre de recherche. A ce stade il
est trop tôt pour déterminer les causes précises de ces événements.
L’étude clinique a été stoppée dès l’apparition des premiers
symptômes", indique François Peaucelle, le directeur général de
Biotrial qui s’est exprimé sur le site de Ouest-France.
L'enquête vient juste de démarrer. Attendons.
Extraits du site 20 minutes:
Pour une question de fréquence cardiaque un peu trop élevée, Florent*
a peut-être échappé à la mort. Ou du moins à de graves problèmes
neurologiques, comme
certains volontaires actuellement hospitalisés après avoir participé au
test d’un médicament sous la coupe du laboratoire Biotrial à Rennes. Le jeune homme faisait partie des candidats à l’essai thérapeutique,
avant d’être recalé par le corps médical. « J’étais à 120 pulsations au
repos parce que j’étais stressé. Il ne fallait pas dépasser 100
pulsations. »
Après avoir effectué plusieurs études au sein de ce labo ces cinq
dernières années, il était donc prêt à tester le BIA 10-2474, « un
produit en cours de développement qui augmente le taux cérébral des
endorphines (substances produites par le corps et pouvant jouer un rôle
dans le traitement de différentes affections médicales allant des
troubles de l’anxiété aux troubles moteurs de la maladie de Parkinson,
mais également dans le traitement des douleurs chroniques, de la
sclérose en plaques ou encore dans le traitement de l’obésité) »,
indique la société dans le descriptif de son étude. Indemnité
annoncée : 4 000 euros.
Courage à ces personnes et à leurs proches
En découvrant les conséquences de ce drame sanitaire à la télévision,
ce vendeur d’une trentaine d’années réalise ce qui aurait pu lui
arriver. « Je me dis que je ne suis pas passé loin de ça [du drame].
J’ai déjà participé à quatre études. A chaque fois, j’ai réussi les
tests [médicaux] de sélection. Là, ils m’ont refusé. S’ils m’avaient
pris, j’y serais allé. Il y a des gens que j’ai vus qui étaient dans le
groupe, forcément. »
« Personne là-bas n’a l’impression de mettre sa vie en danger »
Habitué des essais thérapeutiques, Florent reconnaît que l’argent était sa seule motivation. Il
avait décidé récemment de ne plus répondre au laboratoire à cause des
contraintes de protocole des expérimentations. Habitant à plus de 150 km
de Rennes, il devait poser des congés pour se rendre aux rendez-vous.
« C’est loin, et il faut se libérer pour certaines dates précises. Deux
fois 14 jours, pas forcément les week-ends. Avant j’étais au chômage, ça
allait. Mais depuis que je travaille, je le fais sur mes congés. »
Au cours des différents tests, il n’a jamais eu l’impression de prendre
des risques, même s’il avait connaissance des possibles effets
secondaires des molécules ingérées. « On nous avertit. A la première
visite de sélection, on nous donne un document de 13 pages. Il faut
lire, le signer. On nous explique à quoi sert le médicament, sur quels
animaux il a été testé. Si d’autres gens l’ont fait avant. On prend un
risque, mais on l’assume. Personne là-bas n’a l’impression de mettre sa
vie en danger. Je n’avais pas peur », témoigne le testeur qui aurait
conseillé à n’importe qui de faire ces tests jusqu’à aujourd’hui. « Si
on se renseigne un peu, il n’y a jamais eu d’accident en France avant.
Le risque était quand même minime. » Mais réel apparemment.
C'est bien pourquoi les protocoles sont si rigoureux et si précis;
RépondreSupprimerJ'ai bien l'impression que nous allons avoir droit à un magnifique scandale, car il est évident que si cette molécule dans son principe avait fonctionné, ses débouchés auraient été vertigineux.
Et je me dis que le déplacement de la ministre n'est pas anodin. Il y a du parapluie à ouvrir;
là pour le coup qu'une molécule tue AVANT d'être mise sur le marché....
RépondreSupprimerpourvu que ça ne stoppe pas d'autres processus de recherche contre la douleur