Un nombre non négligeable de parlementaires demande au gouvernement un paquet de trucs sur le Burn-out, mais pour faire court: que le syndrôme soit reconnu comme une maladie professionnelle.
Pour ça nous intéresse ? parce que les symptômes du BO sont parfois pas loin des nôtres et que certains médecins estiment qu'il pourrait s'agir d'un même ensemble (auquel serait ajouté le syndrôme d'épuisement).
Mais aussi parce que :
- bosser en étant fibro-lésé c'est un bon moyen d'arriver très vite au BO.
- cette liste de parlementaires s'intéresserait peut-être à la fibromyalgie qui sait ? La question est de savoir si c'est l'aspect financier du BO qui est le plus important ou la souffrance de ceux qui en sont atteints...
Du coup ça donne envie de les contacter non ?
L'appel des parlementaires in extenso :
L’épuisement au travail : un vrai sujet de société
"Ce
que l’on nomme souvent burn out est en train de devenir une question
majeure dans notre société du 21e siècle. Il devient urgent d’en prendre
la mesure et d’en tirer les conclusions. C’est à quoi nous appelons le
gouvernement.
Le nombre des cas répertoriés est en
augmentation constante depuis une vingtaine d’années. La réorganisation
souvent brutale d’anciennes sociétés publiques, tels les Telecom ou la
Poste, la forte pression sur le personnel exercée dans le secteur
bancaire ainsi que dans la grande distribution, deux secteurs grands
pourvoyeurs de burn out, ont attiré l’attention. Mais le phénomène va
au-delà. Aujourd’hui un salarié sur quatre du secteur privé* déclare
avoir eu un problème psychologique grave au travail et, selon la même
source, 26% des salariés et 22% des manageurs estiment que le travail a
été directement à l’origine de leurs troubles, plus de 50% disant subir
un stress régulier au travail. Ce sont 3,2 millions d’actifs qui, selon
une étude du cabinet Technologia publiée en janvier 2014, seraient en
situation de risque élevé d’épuisement nerveux. Cadres, médecins,
ouvriers, agriculteurs isolés, enseignants, petits patrons, le même
symptôme pour des métiers sans rapport. Comment expliquer une telle
généralisation? Sans doute 20 à 30 années de pression sur la rentabilité
sous le coup de la mondialisation financière et des progrès de
productivité qu’elle impose n’y sont-elles pas étrangères.
Faut-il
s’étonner de la souffrance généralisée dans le monde du travail alors
que le salariat est devenu une variable d’ajustement des politiques de
gain de productivité et de rentabilité financière auxquelles
s’astreignent les entreprises sous l’étreinte de la concurrence? C’est
la raison pour laquelle la souffrance engendrée n’est pas un
épiphénomène mais bien malheureusement destinée à s’accroitre.
Voulons-nous que la génération qui nous suit, celle de nos enfants,
continue d’en être la victime? Il suffit pour cela de continuer à fermer
les yeux. La souffrance au travail est le symptôme de notre monde,
comme l’exploitation des femmes et des enfants ou les conditions
d’hygiène et de sécurité des travailleurs étaient le symptôme de
l’économie réelle qui a dominé le XXème siècle.
Nous
appelons donc le gouvernement à une action énergique sur ce sujet
central. Elle devrait dans un premier temps s’attaquer à l’épuisement
nerveux dans le monde du salariat privé, celui dans lequel les symptômes
sont les plus élevés et les plus constants.
Nous
demandons la reconnaissance de l’épuisement comme maladie
professionnelle. Aujourd’hui cette reconnaissance est rare et le chemin
pour y parvenir en fait un parcours pour le moins difficile. Or cette
reconnaissance est indispensable pour faire que les effets de
l’épuisement nerveux au travail soient à la charge de ceux qui en sont
responsables, c’est-à-dire les employeurs, alors qu’aujourd’hui ces
effets, en premier lieu le congé maladie ou le temps partiel
thérapeutique, sont supportés par le régime général de la Sécurité
sociale et donc par la collectivité dans son ensemble. Faire ainsi
basculer le financement des effets du burn out sur la branche Accident
du travail et maladies professionnelles - financée par les cotisations
patronales à 97% -mettrait fin à une situation inéquitable. Nous
proposons donc que le tableau des maladies professionnelles intègre deux
éléments supplémentaires, la dépression suite à un épuisement profond
et le stress post traumatique au travail. Ces modifications peuvent
résulter soit de la négociation avec les partenaires sociaux à travers
les conventions collectives, soit d’une décision du gouvernement faisant
suite à une concertation.
Il ne s’agit pas de
définir un système punitif mais de s’engager dans la voie de la
responsabilité partagée et ce pour le bien commun.En suscitant le
dialogue entre les partenaires sociaux sur l’organisation du travail,
nous basculerons en effet d’un modèle de réparation minimale à un modèle
de prévention du burn out au sein des entreprises.
Il
est de l’intérêt de tous, salariés et employeurs, que cette question
soit enfin abordée sans tabou avec toutes ses implications et toutes ses
conséquences. De même que l’on sait qu’une entreprise bien gérée
faisant toute sa place à l’humain, sachant motiver ses salariés, est
plus productive qu’une autre, de la même façon l’entreprise de demain
qui aura su prendre la mesure du phénomène d’épuisement nerveux dans un
système de protection sociale où celui-ci figure à sa juste place,
gagnera en efficacité."
*Baromètre Cegos publié en novembre 2014 portant sur 1135 salariés d’entreprises de plus de 100 salariés
La liste des signataires :
- Marie-Françoise Bechtel, députée de l’Aisne (02)
- Jean-Luc Laurent, député du Val-de-Marne (94)
- Christian Hutin, député du Nord (59)
- Pouria Amirshahi, député des Français de l’étranger
- Patrice Prat, député du Gard (30)
- Colette Capdevielle, députée des Pyrénées-Atlantiques (64)
- Christophe Sirugue, député de Saône-et-Loire (71)
- Serge Bardy, député du Maine-et-Loire (49)
- Pascal Cherki, député de Paris (75)
- Chantal Guittet, députée du Finistère (29)
- Barbara Romagnan, députée du Doubs (25)
- Marie-Anne Chapdelaine, députée d’Ille-et-Vilaine (35)
- Fanélie Carrey-Conte, députée de Paris (75)
- Pierre-Yves Le Borgn’, député des Français de l’étranger
- Régis Juanico, député de la Loire (42)
- Cécile Untermaier, députée de Saône-et-Loire (71)
- Michel Pouzol, député de l’Essonne (91)
- Bernadette Laclais, députée de Savoie (73)
- Christophe Premat, député des Français de l’étranger
- Jean-René Marsac, député d’Ille-et-Vilaine (35)
- Sylviane Allaux, députée des Pyrénées-Atlantiques (64)
- Guy Delcourt, député du Pas-de-Calais (62)
- Michel Lesage, député des Côtes d’Armor (22)
- Fanny Dombre-Coste, députée de l’Hérault (34)
- Joël Aviragnet, député de Haute-Garonne (31)
- Annick le Loch, députée du Finistère (29)
- Jean-Luc Laurent, député du Val-de-Marne (94)
- Christian Hutin, député du Nord (59)
- Pouria Amirshahi, député des Français de l’étranger
- Patrice Prat, député du Gard (30)
- Colette Capdevielle, députée des Pyrénées-Atlantiques (64)
- Christophe Sirugue, député de Saône-et-Loire (71)
- Serge Bardy, député du Maine-et-Loire (49)
- Pascal Cherki, député de Paris (75)
- Chantal Guittet, députée du Finistère (29)
- Barbara Romagnan, députée du Doubs (25)
- Marie-Anne Chapdelaine, députée d’Ille-et-Vilaine (35)
- Fanélie Carrey-Conte, députée de Paris (75)
- Pierre-Yves Le Borgn’, député des Français de l’étranger
- Régis Juanico, député de la Loire (42)
- Cécile Untermaier, députée de Saône-et-Loire (71)
- Michel Pouzol, député de l’Essonne (91)
- Bernadette Laclais, députée de Savoie (73)
- Christophe Premat, député des Français de l’étranger
- Jean-René Marsac, député d’Ille-et-Vilaine (35)
- Sylviane Allaux, députée des Pyrénées-Atlantiques (64)
- Guy Delcourt, député du Pas-de-Calais (62)
- Michel Lesage, député des Côtes d’Armor (22)
- Fanny Dombre-Coste, députée de l’Hérault (34)
- Joël Aviragnet, député de Haute-Garonne (31)
- Annick le Loch, députée du Finistère (29)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Suite à quelques débordements, les commentaires sont soumis à modération, pour le respect de chacun.
Merci dans la mesure du possible de ne pas faire de commentaire sous la mention "Anonyme".
Merci pour votre intérêt.