Billevesée de la douleur rédemptrice
Moi qui ai quelquefois, dans ma prime jeunesse, éprouvé des douleurs intenses, rarement il est vrai, j’en ai tiré une certaine détestation de la maxime « Les grandes douleurs sont muettes » en me disant que si son crétin d’auteur avait eu, un jour, rien qu’une fois, vraiment très mal, il n’aurait pas dit cela ! Jusqu’à ce que, il y a quelques années seulement, je tombe sur le texte original ; il s’agit de Sénèque, dans sa tragédie Phèdre - Hyppolite :
Phèdre : Les peines légères sont éloquentes, les grandes douleurs sont muettes.
(Curae leues locuntur, ingentes stupent.)
Hippolyte : Ô ma mère, confiez-moi vos chagrins.
(Committe curas auribus, mater, meis.)
Je compris donc enfin, avec 50 ans de retard, qu’il s’agissait des douleurs morales !
Car les souffrances physiques, c’est autre chose ! Tout professionnel de santé a dans l’oreille les gémissements ou hurlements de malades souffrants et....
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